Publié le : mardi 4 avril 2023

Finlande : Sanna Marin perd les élections législatives

finlande sanna marin perd elections !legislatives - La DiplomatieAlors que la Finlande devient aujourd’hui officiellement le 31ème membres de l’OTAN, sa première ministre Sanna Marin, battue aux législatives de ce week-end, s’apprête à passer la main. Arrivé en tête, le parti « la Coalition nationale » devrait faire de son leader Petteri Orpo le nouveau premier ministre. Arrivera-t-il à mettre sur pied une coalition avec l’extrême-droite ?

Double changement d’ère en Finlande. Le pays devient, ce mardi 4 avril 2023, le 31ème membres de l’OTAN, Turquie et Hongrie ayant validé son adhésion. La Suède reste sur liste d’attente. La Russie va en réaction renforcer sa présence militaire à sa frontière avec la Finlande.

Mais la principale artisane de cette entrée dans l’OTAN, la première ministre Sanna Marin, devrait quitter son poste prochainement. Son parti social-démocrate a en effet perdu les élections législatives de ce week-end. Arrivée à la troisième position, son parti gagne tout de même trois sièges, passant de 40 à 43. Mais c’est insuffisant pour devancer la Coalition nationale de Petteri Orpo, arrivée en tête avec 48 sièges (38 lors de la précédente mandature).

Petteri Orpo, le probable future premier ministre, veut rompre avec Sanna Marin et mener la barre à droite

L’élection est également marquée par une nouvelle percée de l’extrême-droite. Le Parti des Finlandais passe ainsi de 39 à 46 sièges. Traditionnellement, en Finlande, c’est le parti arrivé en tête qui est chargé de former une coalition. Mais, pour prendre le pouvoir, elle doit être majoritaire, c’est à dire regrouper plus de 100 députés.

La tâche s’annonce ardue pour Petteri Orpo. Il semble se diriger vers une coalition de droite libérale et anti-immigration, aux cotés du Parti de Finlandais. Mais il aura besoin pour cela d’un allié supplémentaire. Le Parti du centre a déjà annoncé qu’il ne participerait à un gouvernement mené par Petteri Orpo. La seule option restante est d’obtenir le soutien du Parti populaire suédois de Finlande. Mais ce dernier est beaucoup plus progressiste que la Coalition nationale – et, surtout, s’oppose à l’extrême-droite sur nombre de points.

Par ailleurs, si les deux partis de droite échouent à monter une coalition, les sociaux-démocrates pourraient reprendre la main. En s’alliant à tous les partis de gauche et du centre, soit les membres de leur ancienne coalition plus les chrétiens-démocrates, ils dépasseraient les 100 députés. Affaire à suivre, donc.

 

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