Nouveau record d’émissions de CO2 en 2022 : droit vers la catastrophe !
Le dernier rapport de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) sur les émissions de CO2 liées à la combustion des énergies fossiles annonce une nouvelle hausse en 2022, de 0,9%. Le total émis atteint un nouveau record de 36,8 milliards de tonnes. Certes, les experts s’attendaient à pire, et les énergies bas carbone ont permis de limiter les dégâts. Mais la trajectoire mondiale est bien celle d’une catastrophe planétaire.
Année après année, mois après mois, les signes et les rapports s’accumulent. Tous vont dans le même sens, tous annoncent une catastrophe à venir, de plus en plus proche, de plus en plus palpable. Mais les réactions restent toujours aussi timides.
Malgré les vagues de chaleur sans précédent en 2022, malgré les événements climatiques extrêmes qui ont émaillé l’année, la prise de conscience ne semble pas encore en route. Le dernier rapport de l’AIE sur les émissions de CO2 liés à la combustion du gaz fossile, du charbon et du pétrole, malgré quelques signes encourageants, n’incite pas vraiment à l’optimiste.
L’AIE indique une hausse de 0,9% des émissions de CO2 liées à la combustion d’hydrocarbures
Au total, les émissions ont encore progressé de 0,9%, pour atteindre un nouveau record de 36,8 milliards de tonnes. Le chiffre est toutefois moins élevé que craint par les experts, face à une crise énergétique qui a poussé à remplacer le gaz par du charbon ou du fioul, notamment pour la production d’électricité.
Mais ce recours accru à ces combustibles plus émetteurs que le gaz fossile a été en partie compensé. « La croissance exceptionnelle des énergies renouvelables, des véhicules électriques, des pompes à chaleur et des technologies qui permettent une meilleure efficacité énergétique » explique cette hausse moins élevée que prévue selon l’AIE.
Photovoltaïque et éolien ont notamment permis d’éviter 465 millions de tonnes de CO2 supplémentaires l’an passé. La baisse de la production industrielle a également réduit de 155 millions de tonnes la facture. C’est une bonne nouvelle, mais les échelles de valeur ne sont pas suffisantes.
Les experts climatiques estiment qu’un réchauffement climatique de 1,5 °C par rapport à l’aide pré-industrielle, un seuil pourtant fixé par l’accord de Paris en 2050, a une chance sur deux d’advenir avant 2030…