Semaine de 4 jours : un test plus que concluant au Royaume-Uni
L’association 4 Day Week a publié, ce 21 février 2023, un rapport sur le test mené grandeur nature au Royaume-Uni sur la semaine de 4 jours. Les résultats montrent un meilleur bien-être des salariés, sans perte de rendement ou d’efficacité. Au point que 56 des 61 entreprises qui ont expérimenté la mesure devraient la pérenniser…
Un premier test très concluant. Durant six mois, entre juin et décembre 2022, 61 entreprises britanniques ont expérimenté la semaine de 4 jours. Les modalités étaient variées : vendredi chômé (avec fermeture de l’entreprise), jour de repos supplémentaire variable, modèles « échelonnés » ou « annualisés »…
Mais toutes les entreprises participantes devaient maintenir les rémunérations à un niveau équivalent, avec un jour de travail en moins. Elles devaient également garantir une réduction « significative » du temps de travail.
Ce 21 février 2023, l’association 4 Day Week, qui a piloté le test, a publié un rapport sur cette expérimentation. Cosigné par le think tank Autonomy et des chercheurs de l’université de Cambridge et du Boston College (Etats-Unis), il conclue notamment que « la grande majorité des entreprises sont satisfaites du maintien de la performance et de la productivité ». Le chiffre d’affaire moyen a connu une hausse de 1,4% sur six mois.
90% des salariés et des entreprises veulent poursuive l’expérience de la semaine de 4 jours
Du coté des salariés, le bilan est également positif. « Les niveaux d’anxiété, de fatigue et de troubles du sommeil ont diminué, tandis que la santé mentale et physique s’est améliorée », pointe le rapport. Les jours d’arrêt maladie ont baissé de 65%, et le nombre de démission de 57%. 55 % des employés assurent que leur productivité au travail s’est améliorée.
Au final, les participants ont noté l’expérience 7,5 sur 10. 90% des salariés souhaite d’ailleurs la prolonger. 56 des 61 entreprises participantes ont émis le souhaite de continuer d’utiliser la semaine de 4 jours. Mais 11 seulement veulent en faire un « changement permanent ».
Plusieurs bémols restent à apporter. D’abord, certains salariés n’ont pas apprécié l’expérience. 15% font même état d’une hausse de leur volume horaire. Ils forment sans doute l’essentiel des 22% dénonçant une hausse de leur fatigue.
Surtout, il parait probable que les entreprises qui se sont portées volontaire pour participer au test disposaient déjà d’un management plus ouvert que la moyenne des entreprises britanniques. Ce qui explique que la greffe ait aussi bien pris. Il n’en reste pas moins qu’une telle expérimentation montre bien que d’autres rapports au travail sont possibles. En France aussi ?