Publié le : lundi 13 février 2023

Après l’exfiltration d’une militante du Hirak vers la France, les tensions avec l’Algérie se ravivent

apres exfiltration militante hirak vers france tensions avec algerie ravivent - La DiplomatieImportante figure des mouvements populaires algériens, en particulier du Hirak, la franco-algérienne Amira Bouraoui a été exfiltrée vers la France, avec l’aide du corps diplomatique français. En réaction, l’Algérie a rappelé son ambassadeur en France, ce 8 février 2023, « pour consultations », avec effet immédiat.

Les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie continuent de souffler le chaud et le froid. Une période de relative détente s’était instaurée après la dernière grande crise de la fin de l’année 2021. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait même programmé une visite officielle en France en mai 2023.

Mais ce rapprochement ne durera pas. Ce 8 février 2023, l’Algérie a rappelé son ambassadeur en France, Saïd Moussi, « pour consultations », avec effet immédiat. Les autorités algériennes entendent ainsi protester contre l’exfiltration de la militante franco-algérienne Amira Bouraoui.

Le torchon brûle entre la France et l’Algérie après l’exfiltration, depuis la Tunisie, d’Amira Bouraoui

Cette dernière, âgé de 46 ans, est une importante figure des mouvements algériens de libération populaire. Elle avait notamment fait partie du Hirak, cette contestation qui avait conduit à la démission de l’historique président Abdelaziz Bouteflika, en 2019. Mais l’armée avait rapidement repris la main, et tordu le cou à ses promesses de démocratisation. De nombreuses figures du Hirak furent jetées en prison.

Amira Bouraoui, médecine de formation, journaliste et contestataire, a été ainsi condamnée à de multiples reprises. Depuis sa remise en liberté conditionnelle, fin 2022, elle avait interdiction de quitter le territoire algérien. Elle a été, pour cette raison, stoppée par la police tunisienne, alors qu’elle tentait, ce 6 février 2023, de prendre un avion pour la France.

Elle s’est alors placée sous la protection du consulat français à Tunis. Le corps diplomatique français s’est alors arrangé pour la faire embarquer dans un vol en direction de Paris. Apprenant la nouvelle, Alger a exprimé sa « ferme condamnation de la violation de la souveraineté nationale par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’Etat français ». Puis a enfoncé le clou en rappelant son ambassadeur.

 

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