La Croatie intègre la zone euro ce 1er janvier 2023
Validé cet été, l’entrée de la Croatie dans la zone euro sera effectif le 1er janvier 2023. Il représente l’aboutissement d’une politique économique et monétaire arrimés à ceux de l’Union européenne – et en particulier de l’Allemagne. De quoi améliorer encore l’attractivité du pays.
La Croatie avait intégré, en 2020, le mécanisme de change européen, considéré comme l’antichambre de l’euro. Cette entrée actait que le pays respectait l’essentiel des critères de Maastricht. La Croatie ayant traversé la crise du Covid-19 sans gros accroc, son intégration dans la zone euro ne semblait qu’une formalité, cet été.
La Croatie, bon élève économique de l’Union européenne, fait logiquement son entrée dans la zone euro
Avec un déficit public sous les 2% du PIB et une dette publique ramenée de 85% à 70% du PIB, le pays a même reçu les félicitations de tous les tenants de l’ordo-libéralisme. De quoi se voir convier, dès ce 1er janvier 2023, au grand banquet des utilisateurs de l’euro. Le pays intégrera en même temps l’espace Schengen. La Croatie fait donc désormais partie du « noyau dur » des pays européen, ceux qui font partie à la fois de la zone euro, de l’espace Schengen et de l’OTAN.
« La politique de la Croatie a toujours été de s’intégrer le plus possible à l’Union européenne. L’entrée dans la zone euro en est l’aboutissement », s’est félicité Marko Primorac, le ministre des Finances. La petite république de 3,9 millions d’habitants n’est pourtant indépendante que depuis trente ans. Et elle a connu une guerre dévastatrice sur son sol. « Nous sommes le seul pays de l’Union européenne qui a vécu un conflit sur son territoire. La guerre nous a fait perdre quinze ans », pointe Zvonimir Frka-Petesic, chef de cabinet du Premier ministre.
En rejoignant la zone euro, « la Croatie sera encore plus résiliente face aux crises futures », estime Alen Kovac, économiste chez Erste Bank à Zagreb, pour les Echos. Et les investisseurs étrangers « seront rassurés par l’élimination du risque de change, qui était toujours un sujet d’inquiétude pour eux ».