Symbole d’un durcissement récent des tensions entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, des drones nord-coréens ont violé l’espace aérien de la Corée du Sud, ce 26 décembre 2022. Si ce type de manoeuvre était relativement courant au milieu des année 2010, c’est la première fois depuis 2017 que de tels appareils sont identifiés dans le ciel sud-coréen. L’armée sud-coréenne a tenté de les abattre, mais sans succès.

Depuis plusieurs semaines, la Corée du Nord multiplie les essais de missiles intercontinentaux. Ces tirs répétés ont été vivement critiqués par la Corée du Sud. Marquant de fait une recrudescence des tensions entre les deux pays.

Et, comme pour finir l’année 2022 sur une provocation finale, Pyongyang a envoyé, pour la première fois depuis 2017, des drones traverser l’espace aérien de la Corée du Sud, ce 26 décembre 2022. Le Comité des chefs d’état-major interarmées (JCS) sud-coréen a identifié cinq « objets non identifiés » semblant être des drones.

Après cinq ans d’absence, les drones nord-coréens survolent à nouveau la Corée du Sud

Ces appareils ont traversé la ligne de démarcation militaire séparant les deux Corées vers 10h25 heure locale. Ils ont ensuite traversé la province Gyeonggi, la plus peuplée du pays et celle où se trouve Séoul. L’armée sud-coréenne a envoyé des avions pour les détruire, mais n’y est pas parvenu. Un appareil sud-coréen se serait même écrasé, sans faire de blessé, durant l’opération (probablement juste après le décollage).

Des drones d’observation nord-coréen ont régulièrement violé l’espace aérien de la Corée du Sud entre 2014 et 2017. Certains cherchaient visiblement à identifier les emplacements de bases américaines. Mais la Corée du Nord avait cessé ces manoeuvres depuis cinq ans.

A ce jour, tous les drones nord-coréen repérés étaient de simples véhicules d’observation. Même si Pyongyang prétend disposer désormais de drones d’attaque, Séoul affirment que de tels appareils, s’ils existent, auraient une puissance de feu très limitée.