Publié le : lundi 28 novembre 2022

Accord de soutien mutuel énergétique entre la France et l’Allemagne

accord soutien mutuel energetique entre france allemagne - La DiplomatieCe vendredi 25 novembre 2022, la Première ministre française Elisabeth Borne et le chancelier allemand Olaf Scholz ont signé un accord de « soutien mutuel » sur la plan énergétique. La France s’y engage à fournir à l’Allemagne du gaz fossile, et Berlin soutiendra l’approvisionnement électrique de la France. Mais, au-delà de cette ratification, le supposé moteur franco-allemand de l’Union européenne semble grippé.

La mesure était annoncée depuis quelques semaines, elle a été finalisé au terme d’une semaine d’échanges franco-allemands intenses. Ce 25 novembre 2022, la Première ministre française Elisabeth Borne et le chancelier allemand Olaf Scholz ont signé un accord de « soutien mutuel » entre les deux pays afin de « garantir leur approvisionnement énergétique ».

Gaz français contre électricité allemande : la base de ce pacte de soutien mutuel

La France va livrer à l’Allemagne du gaz naturel acheté sur les marchés internationaux du GNL, notamment via une nouvelle interconnexion gazière entre les deux pays, « pouvant atteindre 100GWh/jour ». En échange, l’Allemagne va renforcer ses capacités de production électrique (notamment en garantissant le prolongement de l’exploitation de ses deux dernières centrales nucléaires jusqu’en avril 2023 au moins), afin de pouvoir soutenir la France pour « sécuriser son approvisionnement en électricité au cours de l’hiver ».

Depuis le début de l’année 2022, la France est, pour la première fois depuis 1981, importatrice nette d’électricité, à cause d’une temporaire faible disponibilité du parc nucléaire.

Au-delà de cet accord, crucial pour cet hiver, la France et l’Allemagne peinent à s’entendre sur de nombreux sujets-clés. Elisabeth Borne appelle ainsi à une réforme rapide du marché de l’électricité de l’Union européenne. Olaf Scholz indique qu’il faudra encore « beaucoup de temps » pour trouver un consensus.

Sur la réponse aux distorsions de concurrence provoquée par le plan américain de soutien aux renouvelables ou sur la réforme des règles budgétaires européennes, les deux pays semblent également en profond désaccord. Le vaste plan de production d’hydrogène bas carbone franco-allemande se heurte également à la volonté française d’en produire avec de l’électricité nucléaire, ce que refuse Berlin.

Traditionnellement considéré comme le moteur de l’Union européenne, le couple franco-allemand ne parvient pas à trouver la bonne carburation.

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