Publié le : lundi 7 novembre 2022

COP27 : une conférence sous haute tension climatique

cop27 conference sous haute tension climatique - La DiplomatieLa COP27, qui s’est ouverte ce dimanche 6 novembre 2022 à Charm el-Cheikh, en Egypte, et qui durera jusqu’au 18 novembre, doit faire la transition entre celle de Glasgow en 2021 et celle, cruciale, de Dubaï en 2023. Pour autant, alors que l’urgence climatique s’aggrave et que les investissements dans les fossiles repartent à la hausse, elle doit impérativement marquer un sursaut.

Certes, cette COP27, entre les 6 et 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh, en Egypte, n’a pas l’importance de celle de Dubaï, l’année prochaine, qui devra tirer un premier bilan post-accord de Paris, en 2015, ni même celle de Glasgow, l’année dernière, qui a permis de finaliser les règles d’application de cet accord.

Mais elle reste un rendez-vous fondamental pour l’avenir de la planète, au sortir d’un été dévastateur par sa chaleur et ses phénomènes climatiques extrêmes. Pour autant, la crise énergétique mondiale provoque une recrudescence des investissements dans les combustibles fossiles, un peu partout dans le monde. Leur nombre a doublé entre 2020 et 2021, et les chiffres de 2022 devraient être encore supérieurs.

COP27, le risque d’une nouvelle conférence pour rien…

Plusieurs priorités apparaissent pour cette nouvelle convention pour le climat de l’ONU. La première est d’accélérer fortement la réduction des émissions. Les promesses actuelles conduiraient le monde à une réduction d’à peine 7% en 2030 (contre 43% pour respecter l’accord de Paris), de quoi approcher les 2,5°C de réchauffement à la fin du siècle, ce qui aurait un effet cataclysmique sur le climat mondial.

La seconde est de faire le point sur la promesse des pays développés de mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 en faveur des pays en développement pour soutenir leur action climatique. En 2020, ces financements n’ont atteint que 83,3 milliards de dollars, selon l’OCDE.

Dans le même temps, l’ONU veut (enfin) mettre à l’ordre du jour les dossiers chauds du financement des pertes et dommage et de l’adaptation (car, oui, le changement climatique est déjà là, ses effets se font sentir et se feront de plus en plus sentir). Reste que le contexte n’invite pas à l’optimisme, et le risque d’une nouvelle COP « pour rien », ou presque, est malheureusement bien réel.

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