Ce dimanche 30 octobre 2022, Luiz Inacio Lula da Silva a remporté, de justesse, l’élection présidentielle du Brésil. Pour son troisième mandat à la tête du pays, il se présente en rassembleur, et veut rompre avec la diplomatie agressive et protectionniste de son prédécesseur Jair Bolsonaro.

50,84% des voix contre 49,16%. La victoire de Lula est beaucoup plus serrée que ne laissait le supposer le premier tour (cinq points d’écart, et un ralliement de la plupart des autres partis). Mais elle permet de chasser du pouvoir Jair Bolsonaro, le président d’extrême-droite en poste.

Pour son troisième mandat de président, après des accusations de corruption et 18 mois de prison, Lula se présente en rassembleur. C’est aux cotés de son futur vice-président conservateur Geraldo Alckmin, de la centriste Simone Tebet -troisième du premier tour, elle s’est rallié au chef du parti des travailleurs – et de l’écologiste Marina Silva, qu’il a prononcé son discours de victoire.

« Nous avons vaincu l’autoritarisme et le fascisme »

« De toutes les victoires, celle-ci est la plus gratifiante. Nous avons vaincu l’autoritarisme et le fascisme », a-t-il tonné. Il a annoncé un objectif « zéro déforestation » : le régime présidentiel brésilien devrait lui laisser une certaine latitude, malgré un congrès loin d’être acquis à sa politique de gauche.

Arthur Lira, président de la Chambre des députés et allié de Jair Bolsonaro, a ainsi affirmé qu’il était disposé à tendre la main au président élu, qui prendra ses fonctions le 1er janvier 2023.

Lula veut par ailleurs renouer le contact diplomatique avec le reste du monde, en particulier l’Occident, et faire sortir le Brésil de son rôle de « paria ». Son élection a d’ailleurs été chaleureusement saluée par le président américain Joe Biden et par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.