Après la destruction du pont de Crimée, la Russie bombarde l’Ukraine
Ce samedi 8 octobre 2022, un véhicule piégé a détruit partiellement le pont de Crimée, une infrastructure à la fois symbolique et stratégique pour la Russie. Dans la foulée, Moscou a largement bombardé plusieurs villes ukrainiennes, dont Kiev pour la première fois depuis trois mois.
La Russie continue d’enchaîner les revers sur le front ukrainien, en ce début d’automne 2022. Les troupes russes poursuivent leur recul dans la région de Kherson, dans le sud du pays, devant l’avancée de l’armée ukrainienne.
Le pont de Crimée, une cible symbolique et stratégique pour Kiev
Et, ce samedi 8 octobre 2022, c’est un symbole-clé de l’annexion de la Crimée, en 2014, qui a été pris pour cible. Inauguré en 2018, le pont de Kertch relie en effet la péninsule à la Russie. Un véhicule piégé l’a partiellement détruit. En plus de la portée symbolique de cette attaque, elle a un réel intérêt stratégique. Le pont de Crimée est un effet une infrastructure capitale pour l’approvisionnement militaire pour Moscou.
L’attentat n’a pas été revendiqué. Mais le Kremlin l’attribue sans doute possible à Kiev. « Les auteurs, les exécutants et les commanditaires sont les services secrets ukrainiens », a affirmé Vladimir Poutine.
Et la réaction militaire n’a d’ailleurs pas tardé. Dès le dimanche 9 octobre, des bombes sont tombées dans la région de Zaporijjia, dans le sud du pays. Puis, ce lundi 10 octobre au matin, l’armée russe a bombardé plusieurs villes, dont Kiev, pour la première fois depuis trois mois.
Les tirs ont visé également Zhytomyr (à l’ouest de Kiev), Lviv et Ternopil (ouest du pays), Dnipro et à Khmelnytskyi, dans le centre. L’armée ukrainienne a compté 75 bombes. Mais elle affirme en avoir intercepté 41.
« Ils essaient de nous détruire et de nous effacer de la surface de la Terre […]. Merci de ne pas quitter les refuges. Prenez soin de vous et de vos proches. Tenons bon et soyons forts », a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Facebook.