Lettonie : le parti d’Arturs Krisjanis Karins remporte les législatives, les partis russophones en échec
En Lettonie, les résultats des élections législatives de ce 2 octobre 2022 placent Nouvelle Unité, le parti de centre-droit du Premier ministre Arturs Krisjanis Karins en tête. Il est le favori pour reprendre la tête d’une coalition. L’élection a également été marquée par un net recul des partis de la communauté russophone. Un seul aura des députés pour la prochaine législature.
Consolider l’exécutif en place, et sanctionner la Russie. Tels sont les deux grands enseignements des élections législatives en Lettonie, ce 2 octobre 2022. Le parti de centre doit du Premier ministre Arturs Krisjanis Karins, Nouvelle Unité, triple notamment son nombre de députés.
Arturs Krisjanis Karins grand vainqueur d’une élection marquée par une forte alternance et un net recul des partis russophones
Il était un « petit » parti lors de la précédent mandature (7% des voix). Avec 18,93 % des suffrages, il est le grand vainqueur de l’élection. Ce qui fait de Arturs Krisjanis Karins le grand favori pour prendre sa propre succession. L’Union des verts et des paysans (centre droit, 12,52 %) et la Liste unifiée (les Verts et des partis régionaux, 11,5 %) sont les seuls autres partis à dépasser les 10%.
Cinq autres partis obtiennent entre 5% et 10% des voix, et seront représentés à la Saeima. Mais l’autre enseignement majeur est la dégringolades des partis russophones. La communauté russophone représente environ un tiers de la population lettone.
Et si aucun parti russophone n’a jamais fait partie d’une coalition gouvernementale, ils représentaient toujours une force importante à la Saeima. Le chute la plus sévère est pour Harmonie. Il passe de 19% des voix à 4,75%, et n’aura aucun député au Parlement. Un coup dur, après la perte de la mairie de Riga, la capitale lettone. L’Union russe de Lettonie, considéré comme pro-Kremlin, n’aura pas non plus de député.
Seul le troisième parti russophone, Stabilitat!, sera présent à la Saeima, avec 6,78 % des voix. Issue d’une scission d’Harmonie, il se définit avant tout par sa position anti-système.
Par ailleurs, aucun des trois partis arrivés en tête en 2018 (outre Harmonie, Les Conservateurs et le libéral pro-européen Développement/Pour !) n’ont de députés au Parlement pour cette mandature.