Publié le : jeudi 8 septembre 2022

Union européenne : le plafonnement du prix du gaz russe, une option réaliste ?

union europeenne plafonner prix gaz russe option realiste - La DiplomatieLa Commission européenne a proposé, ce 7 septembre 2022, plusieurs mesures pour réduire les prix du gaz fossile dans l’Union. La plus spectaculaire serait un plafonnement des prix du gaz russe. Une décision qui pourrait pousser le Kremlin à couper définitivement le robinet du gaz vers l’Europe. Au risque de voir les prix exploser encore davantage.

C’est une première dans l’histoire de l’Union européenne. Dans le paquet de mesures proposées ce 7 septembre 2022 pour limiter les prix du gaz naturel dans l’Union, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a indiqué : « Nous allons proposer de plafonner les prix du gaz russe ».

Jusqu’ici, l’Union européenne n’a jamais osé poser une limite aux prix du marché, bloquée dans sa logique ordo-libérale. Mais la donne semble avoir changé. La France soutient la mesure, mais aucun prix n’a encore filtré, et ce plafonnement doit être validé par les Vingt-Sept. Pas certain que l’Allemagne se laissera convaincre.

En cas de plafonnement des prix du gaz russe, « nous ne livrerons rien du tout « , menace Poutine

Car il ne fait (presque) aucun doute qu’une telle décision provoquerait l’arrêt immédiat des livraisons de gaz russe vers l’Union européenne. Après cette annonce et celle du G7, plus tôt dans la semaine, de plafonner les prix du pétrole russe, Vladimir Poutine a été limpide sur ses intentions. En cas de plafonnement des prix, « nous ne livrerons rien du tout si c’est contraire à nos intérêts, en l’occurrence économiques. Ni gaz, ni pétrole, ni charbon. Rien ». Difficile d’être plus clair.

La dépendance de l’Union européenne au gaz russe est certes tombé à 9%, contre 40% au début de la guerre. Mais ces 9% ne pourront pas se remplacer facilement. La Norvège semble ouverte à une discussion pour une limitation de ses prix de livraisons vers l’Europe. Mais, sur les marchés internationaux, le prix du GNL reste très élevé. Et peu de chances de voir les producteurs accepter un prix réduit pour le Vieux Continent, sachant que la demande (notamment chinoise) reste très élevée…

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