La Commission européenne attaque la Hongrie pour sa loi anti-LGBT+
Ce 15 juillet 2022, la Commission européenne s’est, une nouvelle fois, fermement opposé à la Hongrie de Victor Orbàn, en saisissant la justice contre une loi anti-LGBT+ et en lançant une procédure d’infraction contre les prix du carburants pratiqués dans le pays.
Les relations entre la Hongrie de Victor Orbàn et l’exécutif européen sont toujours aussi tendues.
Une procédure de sanctions pour violation de l’état de droit en Hongrie est actuellement en cours. Elle bloque le plan de relance européen attribué au pays. Et pourrait, à terme, interdire à la Hongrie tout financement européen. En face, Budapest pose régulièrement son veto pour bloquer des décisions majeures à Bruxelles.
La Commission européenne saisit la justice contre la loi anti-LGBT+ de la Hongrie, et ouvre une infraction pour le tarif du carburant
Et, ce 15 juillet 2022, la Commission a ajouté deux nouvelles procédures. Elle a d’abord saisi la Cour de justice de l’Union européenne pour infraction de la Hongrie aux lois européennes. Le texte contesté est une loi de juin 2021 interdisant « la représentation ou la promotion » de l’homosexualité et du changement de sexe auprès des mineurs.
Pour Victor Orbàn, elle permet de protéger les enfants. Pour la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, c’est « une honte », qui viole les règles du marché unique mais surtout les droits « fondamentaux des personnes (en particulier les personnes LGBT +) ainsi que (…) les valeurs de l’UE ».
Le même jour, la Commission a ouvert une infraction sur les tarifs différenciés du carburant pratiqué par la Hongrie. Le prix y est en effet de 60 à 70% inférieur pour un automobiliste possédant une plaque hongroise par rapport à un étranger. Le gouvernement hongrois veut ainsi éviter le « tourisme à la pompe ». Mais cette loi viole les grands principes du marché unique européen : libre circulation des marchandises, des services et des citoyens et non-discrimination.
« De telles mesures sont très préoccupantes. Elles perturbent notre atout le plus important pour faire face aux crises et à l’instabilité : le marché unique », a commenté le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton.