Publié le : lundi 18 juillet 2022

Le Japon toujours sous le choc de l’assassinat de Shinzo Abe, son ancien premier ministre

japon toujours sous choc assassinat shinzo abe ancien premier ministre - La DiplomatieLe 8 juillet 2022, l’ancien premier ministre japonais Shinzo Abe a été assassiné en pleine rue. Son parti conservateur a, dans la foulée, remporté les élections sénatoriales ce dimanche 10 juillet 2022. Le Parti libéral-démocrate (PLD) semble donc avoir les mains libres pour mener la politique qu’il souhaite. Mais l’enquête sur l’assassinat jette un voile sur les liens entre la droite japonaise et les sectes religieuses conservatrices…

A deux jours des élections sénatoriales, ce 8 juillet 2022, l’ancien premier ministre japonais, Shinzo Abe, membre du Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur) au pouvoir au Japon, tenait un meeting en pleine rue. Il a alors été tué de deux balles dans le dos par Tetsuya Yamagami, un homme de 41 ans. Les forces de l’ordre ont immédiatement arrêté l’assaillant.

L’assassin de Shinzo Abe, ancien premier ministre du Japon, voulait se venger de la secte Moon

Dans la foulée, le PLD a largement remporté les élections du 10 juillet 2022, qui renouvelaient la moitié de la chambre basse du Parlement japonais. Le parti du premier ministre Fumio Kishida dispose désormais d’une large majorité pour au moins trois ans. Il devrait pouvoir mener les réformes économiques qu’il avait annoncé. La révision de la Constitution pacifique du pays, pour donner plus de latitude à l’armée, semble même possible, puisque les quatre partis favorables à une telle révision disposent de la super-majorité (deux-tiers des élus) dans les deux chambres du Parlement.

Pour autant, le PLD se retrouve également face à une controverse qui pourrait le fragiliser. L’assassin de Shinzo Abe a en effet expliqué ses motivations. A travers l’ancien premier ministre, Tetsuya Yamagami visait l’Eglise de l’Unification. La mère de l’assassin aurait en effet fait de larges dons à cette organisation, connue en France sous le nom de « Secte Moon ». Ces dons auraient conduit à la dislocation de la famille.

Ne pouvant atteindre le responsable local de l’église, Tetsuya Yamagami s’en est pris à Shinzo Abe. L’ancien premier ministre a en effet salué publiquement à plusieurs reprises les dirigeants de la secte. « Il est dès lors étrange d’entendre la police affirmer que le tireur n’avait pas de motivation politique. Shinzo Abe et son parti ont toujours sollicité le soutien et la coopération de plusieurs organisations religieuses conservatrices au Japon », expose Jeffrey Hall, professeur à la Kanda University, à nos collègues des Echos.

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