Démission de Boris Johnson : une opportunité pour les relations UE-Royaume-Uni ?
Ce 7 juillet 2022, le premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé sa démission. La course à sa succession, à la tête du parti conservateur, ravive l’espoir d’une normalisation des relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
L’heure d’enterrer la hache de guerre ? Particulièrement critique avec l’Union européenne, le premier ministre britannique Boris Johnson va quitter ses fonctions. Contesté, critiqué pour ses frasques diverses, il a annoncé sa démission, ce 7 juillet 2022. Comme ses deux prédécesseurs à la tête du pays et du parti conservateur, David Cameron en 2016 et Theresa May en 2019.
Il restera en poste le temps que le parti conservateur désigne un nouveau leader. La course à la succession qui s’est ouverte laisse espérer un dégel des relations du pays avec l’Union européenne. Le parti conservateur et ses électeurs restant très attachés au Brexit, peu de chances toutefois de voir émerger un chef de gouvernement qui y sera opposé.
La démission de Boris Johnson, un signe d’espoir pour l’Union européenne ?
Mais, dans le fonds comme dans la forme, les capitales européennes comptent sur une normalisation des rapports avec Londres. « J’exprime le voeu qu’un changement de Premier ministre nous permette d’espérer un nouveau départ dans les relations franco-britanniques », a déclaré la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, ambassadrice à Londres de 2019 à 2022.
En Irlande, le premier ministre Micheàl Martin y voit « une opportunité de revenir à un véritable esprit de partenariat et de respect mutuel nécessaire pour préserver les acquis des accords du Vendredi saint ».
Le chant d’espoir est encore plus franc du coté de Michel Barnier, négociateur européen du Brexit. « Le départ de Boris Johnson ouvre une nouvelle page pour les relations avec le Royaume-Uni. Qu’elles soient plus constructives, plus respectueuses des engagements pris, en particulier en ce qui concerne la paix et la stabilité en Irlande du Nord, et plus amicales vis-à-vis des partenaires européens », affirme-t-il.