Publié le : lundi 4 juillet 2022

La Cour suprême saborde la politique climatique de Joe Biden

cour supreme saborde politique climatique joe biden - La DiplomatieNouveau coup de tonnerre outre-Atlantique ! La Cour suprême vient d’annuler son propre arrêt confiant à une agence fédérale la compétence de fixer les limites d’émissions de CO2 pour lutter contre le changement climatique. Cela signifie, dans les faits, que les Etats pourront choisir chacun le niveau d’émissions qu’ils jugeront raisonnables. De quoi remettre en cause l’ambitieuse politique climatique que voulait imposer Joe Biden.

Le président des Etats-Unis, Joe Biden, voulait accélérer la politique climatique du pays. Il avait notamment fixé l’objectif d’une production d’électricité majoritairement décarbonée en 2035, et une neutralité carbone en 2050.

Mais la Cour suprême, et son écrasante majorité conservatrice (6 juges sur 9), en a décidé autrement. Elle vient d’annuler l’arrêt qu’elle avait elle-même édicté en 2007, et qui donnait à l’Agence pour la protection de l’environnement (EPA) la compétence pour réguler les émissions de gaz responsables du réchauffement climatique.

Après l’arrêt de la Cour suprême, chaque Etat pourra fixer sa propre politique climatique…

Dans les faits, cela signifie que chaque Etat pourra déterminer lui-même ses propres limites d’émission. Les Etats pétroliers, miniers, charbonniers pourront donc n’imposer aucunes restrictions. Rendant inefficiente toute tentative de politique climatique au niveau fédéral.

La décision portant sur le charbon, le juge en chef John Roberts a ainsi déclaré : « le plafonnement des émissions de dioxyde de carbone à un niveau qui forcera la sortie du charbon au niveau national, pour la production d’électricité, peut être une solution sensée à la crise actuelle. Mais il n’est pas plausible que le Congrès ait donné à l’EPA le pouvoir d’adopter de telles réglementations de sa propre initiative ».

« Aujourd’hui, la Cour dépouille l’Agence de protection de l’environnement du pouvoir que le Congrès lui a donné pour répondre au défi environnemental le plus pressant de notre temps », a répondu Elena Kagan, l’une des trois juges progressistes à avoir refusé de voter le texte.

L’élue démocrate de la Chambre des représentants Alexandria Ocasio-Cortez a jugé cette décision « catastrophique ».

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