Le Sipri annonce une ère de risques « complexes et imprévisibles » menaçant la paix dans le monde.
Dans son dernier rapport, l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) dresse un portrait bien sombre de l’humanité. Risques sécuritaires et climatiques menacent ainsi fortement la paix dans le monde. Le nombre de conflits armés et de réfugiés a explosé en dix ans. De quoi inciter, pour le Sipri, les décideurs à agir promptement face à cette ère de risques « complexes et imprévisibles ».
La paix est de plus en plus menacée, et il convient d’agir rapidement pour la protéger. L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) a publié, ce 23 mai 2022, son dernier rapport. Et ses conclusions ne sont pas optimistes.
Les crises sécuritaires et climatiques induisent des risques « systémiques et existentiels », pour le Sipri
« Les indicateurs d’insécurité tels que le nombre de conflits, de personnes souffrant de la faim et les dépenses en matière d’armements sont en augmentation », pointe l’étude. Entre 2010 et 2020, le nombre de conflits armés a ainsi presque doublé, tout comme le nombre de morts dans les conflits. Les déplacés dépassent pour la première fois les 100 millions de personnes, selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés.
Dans le même temps, l’environnement subit des dommages sans précédent. Changement climatique en cours, biodiversité en chute libre, multiplication des événements extrêmes, ravages de la pollution… De quoi menacer fortement les cultures et la sécurité alimentaire.
L’ensemble de ces crises provoque ainsi des risques « systémiques et existentiels », selon le Sipri. « La paix et l’environnement sont interconnectés à tel point que si l’on endommage l’environnement, on endommage aussi la paix », pointe ainsi le directeur du Sipri, Dan Smith. Les chercheurs décrivent une ère de risques « complexes et imprévisibles » menaçant la paix dans le monde.
Le Sipri appelle les décideurs politiques à se préparer à ces crises, et à apprendre ses leçons du passé. Il réclame aussi une intensification de la lutte contre le changement climatique, avec une coopération internationale accrue.