Ukraine : les livraisons d’armes lourdes occidentales, enjeu-clé de la bataille du Donbass
Alors que la grande offensive entre les armées russes et ukrainiennes pour le contrôle du Donbass a commencé ce lundi 18 avril 2022, les pays occidentaux, Royaume-Unie et États-Unis en tête, ont décidé de livrer des armes lourdes à l’Ukraine, qui pourraient s’avérer décisives dans l’issue de la guerre.
Une offensive des troupes ukrainiennes, ce lundi 18 avril 2022, tentant d’encercler des troupes russes contrôlant ville d’Izioum (qui participaient elles-mêmes à une tentative d’encerclement de l’armée ukrainienne), a scellé le début de la bataille du Donbass, cette région du Sud-Est de l’Ukraine, dont la Russie veut prendre le contrôle, et dont l’issue scellera peut-être la tentative d’invasion russe.
Pour remporter cette bataille décisive, sur un terrain plat et à découvert, l’Ukraine a besoin d’armes lourdes. Réticents à lui en envoyer depuis le début de la guerre, ses alliés occidentaux ont commencé à lui en livrer.
Seize pays de l’OTAN et deux pays (encore) neutres, la Finlande et la Suède, ont déjà livré des armes légères à l’Ukraine. Les pays de l’OTAN craignait qu’en envoyant chars et hélicoptères à Kiev le Kremlin les considère comme belligérants. Mais le droit international autorise la vente de chars ou d’avions à un pays en guerre sans être considéré comme belligérant.
Les Occidentaux ont commencé à fournir des armes lourdes à l’Ukraine
Voici deux semaines, la Tchéquie, la Slovaquie et la Pologne ont ouvert le « bal des armes lourdes ». Ils ont livrés à l’Ukraine des chars T72 et des batteries anti missiles S300. Le Royaume-Uni a ensuite envoyé, voici dix jours, 120 blindés et des missiles antinavires Harpoon. Les États-Unis ont ensuite décidé une livraison d’une valeur de 800 millions de dollars. Elle comprend notamment chars, hélicoptères et batteries anti-aériennes et anti-missiles. Les Pays-Bas ont annoncé quant à eux, ce 19 avril 2022, l’envoi de blindés.
La première livraison d’armes américaines est arrivée à la frontière Ouest de l’Ukraine, dès ce 19 avril au soir. Une rapidité jugée « sans précédent » par Washington. Mais aucun pays de l’OTAN n’a encore envoyé d’avion de chasse, malgré les demandes ukrainiennes.
En cause : la crainte que Moscou y voit le soutien de trop, et la difficulté à former un pilote ukrainien au maniement d’un avion occidental récent, qui limite les possibilité de soutien à des avions anciens qui possèdent déjà l’armée ukrainienne, comme les Mig 29 et les Sukoï encore présents dans l’arsenal de la Pologne et de la Slovaquie.
La France et l’Allemagne se refusent quant à elles toujours à livrer des armes à l’Ukraine.