Le Brésil déterminé à intégrer rapidement l’OCDE
En déplacement à Paris, le ministre de l’économie du Brésil, Paulo Guedes, a ardemment milité pour une intégration rapide de son pays à l’OCDE. Il a rappelé que le Brésil était une démocratie libérale, dynamique et diplomatiquement proche des autres pays de l’organisation. Le processus d’adhésion, déjà engagé, pourrait commencer d’ici la fin de l’année.
Le Brésil est « partenaire essentiel » de l‘Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) depuis 2017. Le pays a déposé une demande officielle d’adhésion en 2017. En janvier 2022, le processus a été lancé. Au terme de six mois d’évaluations, les travaux d’adhésion devraient donc commencer au second semestre 2022.
Mais le Brésil semble pressé. Le pays estime en effet qu’il coche tous les critères pour rejoindre le club des démocraties libérales à économie de marché. En visite à Paris cette semaine, le ministre brésilien de l’économie, Paulo Guedes, l’a rappelé avec force.
Le Brésil à l’OCDE : « Si vous ne nous aidez pas, nous irons ailleurs »
Face aux représentants de l’OCDE, il a ainsi tenu un discours particulièrement offensif. « Si vous ne nous aidez pas, nous irons ailleurs » : le message ne pouvait être plus clair. « Nous sommes un pays qui partage les valeurs et les principes de la démocratie. (…) Les démocraties libérales et la civilisation occidentale perdent du terrain. Les pays émergents vont vite. De ce fait, un Brésil plus proche des pays de l’OCDE devrait être apprécié à sa juste valeur», a ainsi détaillé Paulo Guedes.
Il a rappelé aussi que, parmi les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), le Brésil est le seul à avoir voté les résolutions de l’ONU contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Même sur l’environnement, Paulo Guedes a affirmé le Brésil prêt à faire encore plus d’efforts. « Nous voulons être partie intégrante des solutions sur le plan de la lutte contre le changement climatique avec l’OCDE. Nous ne voulons pas être un problème », a-t-il conclu.