Ce 2 mars 2022, l’assemblée des Nations unies pour l’Environnement (ANUE) a voté une résolution qui ouvre la voie à la négociation d’un traité mondial contraignant pour « mettre fin » à la pollution plastique. Une décision saluée par les ONG environnementales, qui réclament un tel traité depuis longtemps.

348 millions de tonnes de plastique produit en 2017. Un chiffre susceptible de doubler d’ici 2040. Environ 11 millions de tonnes de plastique déversées dans les océans tous les ans. Un chiffre qui pourrait tripler d’ici 2040 selon une évaluation publiée par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Avec des conséquences désastreuses pour l’ensemble des écosystèmes.

L’ANUE veut imposer un traité multilatéral juridiquement contraignant sur la pollution plastique

Ce scandale de la pollution plastique est fort bien documenté depuis des années. Mais la communauté internationale pourrait enfin s’en emparer avec fermeté. Ce 2 mars 2022, l’assemblée des Nations unies pour l’Environnement (ANUE) réunissaient à Nairobi, au Kenya, les représentants de 175 pays. Ils ont voté une résolution ouvrant à la négociation d’un traité mondial pour « mettre fin » à cette pollution massive. Un « comité de négociation intergouvernemental » devra élaborer un texte « juridiquement contraignant » d’ici à la fin 2024.

« Aujourd’hui, nous écrivons l’histoire, vous pouvez être fiers », s’enthousiasme le ministre norvégien du Climat Espen Barth Eide qui préside l’ANUE. Le PNUE a salué, de son coté, « l’accord environnemental multilatéral le plus important depuis l’Accord de Paris ».

Les ONG environnementales se sont également félicitées de cette décision. « C’est la première fois que nous avons un consensus politique international qui traite de la pollution plastique et reconnaît qu’il s’agit d’un problème global », a ainsi déclaré Diane Beaumenay, chargée de campagne et de plaidoyer sur les déchets aquatiques chez Surfrider Europe.

Mais ces associations restent, bien entendu, attentif à la forme que prendra ce traité. « Nous espérons que des objectifs chiffrés de réduction de la pollution vont se négocier, qu’un mécanisme de financement pour accompagner les états sera adopté, et que tous les états s’engagent », ajoute ainsi Diane Beaumenay.