Changement climatique : le nouveau rapport du Giec, un constat glaçant
Le Giec a publié, ce 28 février 2022, la deuxième partie de son sixième rapport. Centré sur les effets du changement climatique, il dresse un constat glaçant. La situation est déjà grave, elle pourrait devenir cataclysmique si la barre des 1,5°C est franchie.
La publication de la première partie du sixième rapport du Giec, début août 2021, avait déjà alerté sur les dangers bien concrets que courraient conjointement la planète et l’humanité. Le rapport n’a malheureusement pas reçu tout l’écho nécessaire sur les actions à mener. Il n’a par exemple pas conduit à une COP26 particulièrement ambitieuse.
Ce 28 février 2022, le Giec a rendu public la deuxième partie de ce rapport. Consacré aux effets du changement climatique, s’appuyant sur près de 34 000 articles scientifiques, le texte dresse un inquiétant constat. Le changement climatique induit par l’Homme perturbe ainsi « dangereusement » et « largement » la nature. Il affecte la vie de milliards de personnes. Sécheresses, inondations et canicules dépassent déjà le seuil de tolérance des plantes et animaux.
Changement climatique : dans son rapport, le Giec présente des scénarios catastrophes mais, malheureusement, crédibles
Le rapport explique qu’un dépassement, même temporaire, de 1,5 °C de réchauffement du globe aurait des conséquences parfois « irréversibles ». Or, toutes les trajectoires d’émission, même en prenant en compte les déclarations les plus ambitieuses, conduisent vers un dépassement des ces 1,5 °C avant le milieu du siècle.
Avec un réchauffement de 2 °C d’ici 2100, 18% des espèces de la planète seront ainsi menacées d’extinction. A 4 °C, la proportion grimpera à 50%. La situation n’est guère plus positive pour l’humanité. Selon le Giec, 3,3 à 3,6 milliards de personnes, soit près de la moitié de l’humanité, vivent ainsi dans des « contextes hautement vulnérables au changement climatique ».
Même avec un réchauffement à 1,6°C d’ici 2100, 8% des terres cesseront d’être cultivables. Avec des conséquences graves sur la sécurité alimentaire de l’humanité. Alors que cette trajectoire d’émissions est pourtant très optimiste !
Le Giec pointe certes une prise de conscience qui gagne au niveau mondial. Mais les actions engagées ou programmées sont drastiquement insuffisantes face à l’ampleur du défi.