Un livre retrace le parcours d’Henry Kissinger, « diplomate du siècle »
Sorti à la fin de l’année 2021, Henry Kissinger, le diplomate du siècle est une biographie particulièrement bien informée, signée par l’ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gérard Araud. Il retrace le parcours hors-norme de l’homme fort de la diplomatie américaine du XXème siècle. Guerre du Vietnam, Chine, guerre du Kippour, Détente, Chili, Bangladesh… Le livre évoque tant les coups d’éclat que la part d’ombre de l’homme.
Retraité depuis 2019, l’ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gérard Araud, avait déjà signé un livre de mémoires saisissant. Il a publié un nouvel ouvrage, fin 2021. Baptisé Henry Kissinger, le diplomate du siècle, il revient sur la vie de l’homme fort de la diplomatie des administration Nixon et Ford, entre 1969 et 1977, qui a gardé, par la suite, un rôle-clé dans la politique extérieure des Etats-Unis, conseillant de multiples présidents. Il reste une figure tutélaire, respectée et que de nombreux dirigeants du monde ont souhaité rencontrer.
Henry Kissinger, un « personnage exceptionnel dans son histoire »
« J’essaie de décrire ce personnage qui est exceptionnel dans son histoire. Depuis le petit Juif qui passe cinq années sous Hitler et réussit à fuir avec sa famille au dernier moment, juste avant la « Nuit de cristal » et arrive avec ses deux valises aux États-Unis. Il en deviendra un secrétaire d‘État connu pour la guerre du Vietnam, l‘ouverture sur la Chine qui a été un coup de théâtre en 1971, la diplomatie de la navette au moment de la guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes, la Détente », expose Gérard Araud dans une interview pour Tébéo.
Le livre évoque bien entendu aussi les parts d’ombre de l’homme. « Henry Kissinger aux États-Unis c‘est aussi le diable. Parmi les accusations qu‘on porte à son encontre il y a d‘abord le génocide au Cambodge et de multiples interventions comme au Chili où on l‘accuse d‘avoir favorisé le coup d‘État de Pinochet ou au Bangladesh de n‘avoir rien fait pour arrêter les massacres », commente l’auteur.