Publié le : vendredi 4 février 2022

Etats-Unis et OTAN proposent à la Russie une promesse de « non-déploiement militaire offensif » en Ukraine

05 etats-unis otan proposent russie non-deploiement militaire offensif ukraine - La DiplomatieAlors que les risques d’invasion russe en Ukraine sont toujours aussi forts, les Etats-Unis et l’OTAN ont envoyé à la Russie un ensemble de propositions pour tenter d’arracher un accord. Washington propose notamment la garantie d’un « non-déploiement militaire offensif » en Ukraine. Suffisant pour convaincre Moscou ? Rien n’est moins sûr.

Selon les dernières estimations, ce sont désormais 120 000 soldats russes qui stationneraient à la frontière ukrainienne. Le chef de la diplomatie française, Jean Yves Le Drian, estime que le danger d’une invasion russe était « clair et imminent ».

Dans le même temps, les négociations se poursuivent entre les Etats-Unis, l’OTAN et la Russie. Ne pouvant pas céder aux demandes du Kremlin (promesse de non-adhésion de l’Ukraine ou de la Géorgie à l’OTAN, retraits de toutes les troupes américaines de Pologne, Roumanie, Bulgarie, Etats baltes…), les Etats-Unis et l’OTAN ont proposé à la Russie de prendre des « engagements réciproques […] de ne pas déployer des systèmes terrestres de lancement de missiles offensifs et des forces permanentes de combat sur le territoire ukrainien », selon des documents révélés par le quotidien espagnol El Pais, ce 2 février 2022.

La main tendue des Etats-Unis et de l’OTAN va-t-elle satisfaire la Russie ?

Le document propose également un renouvellement des traités de contrôle des missiles nucléaires et un accord sur les armements conventionnels de courte et moyenne portée. Il invite également la Russie à inspecter les infrastructures militaires qui l’inquiètent en Europe. « Aucun autre partenaire n’a bénéficié de telles propositions », ajoutent les alliés. Etats-Unis et OTAN se disent même prêts à discuter de « l’indivisibilité de la sécurité». Ce concept russe part du principe que « la sécurité des uns ne peut se renforcer aux dépens d’autres».

En revanche, le mémorandum est sans ambigüité sur le refus de plusieurs demandes russes. Il rappelle ainsi que l’Ukraine ou tout autre pays souverain a le droit de changer ses arrangements sécuritaires et ses alliances, notamment demander à rejoindre l’OTAN. Le texte n’évoque nulle part le moindre de retrait de troupes. Au contraire, les Etats-Unis ont envoyé 3 000 militaires de plus en Allemagne, en Pologne et en Roumanie.

Cette main tendu est réelle, mais sera-t-elle suffisante pour satisfaire Vladimir Poutine ? Pour sa première déclaration publique sur le sujet depuis décembre 2021, le président russe a estimé, ce 1er février, qu’arriver à un accord « ne sera pas facile ». Mais il accepte de poursuivre discussions et négociations.

Réagir à cet article

XHTML: Vous pouvez utiliser les html tags: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Newsletter

Les actus en vidéo