Publié le : mercredi 2 février 2022

Burkina Faso : la junte militaire rétablit la Constitution

04 burkina faso junte militaire retablit constitution - La DiplomatieLa junte militaire qui a pris le pouvoir le 24 janvier 2022 au Burkina Faso vient de rétablir la Constitution. Le nouvel homme fort du pays, Paul Henri Sandaogo Damiba, a rencontré une délégation de l’ONU et de la Cédéao. Le président Kaboré, déposé par le coup d’Etat, serait en bonne santé. Des bonnes nouvelles, qui peuvent laisser espérer un retour à la démocratie prochainement.

Jugeant l’action du président de la République Roch March Christian Kaboré inefficace face à la menace djihadiste, l’armée du Burkina Faso a fomenté un coup d’Etat, ce 24 janvier 2022, qui a porté au pouvoir Paul Henri Sandaogo Damiba, leader du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR – le nom que la junte s’est donné), suspendant de fait la Constitution et le fonctionnement de toutes les institutions.

Une semaine plus tard, le MPSR a donné des signes concrets d’une volonté de rétablir la démocratie à court terme. Une délégation commune de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’ONU a été reçue. La ministre des Affaires étrangères du Ghana, Shirley Ayorkor Botchwey, représentante de la Cédéoa, a jugé les militaires « très ouverts aux suggestions et aux propositions qu’on leur a faites. Pour nous, c’est bon signe ».

La délégation a par ailleurs pu rencontrer le président Kaboré, en résidence surveillé dans une villa à Ouagadougou. Shirley Ayorkor Botchwey a confirmé qu’il allait très bien.

La junte adopte un acte fondamental, garantissant le respect des droits contenus dans la Constitution du Burkina Faso

Le MPSR a par ailleurs annoncé assurer « la continuité de l’Etat en attendant la mise en place des organes de transition ». L’exécutif a adopté un acte fondamental, lu à la télévision, qui rétablit la plupart des institutions, ainsi que la Constitution.

Cet acte garantit en théorie l’indépendance de la justice et la présomption d’innocence, ainsi que les libertés fondamentales contenues dans la Constitution, en particulier la liberté de circuler, la liberté d’expression et celle de la presse.

Symboliquement, le procès des assassins présumés de l’ancien président Thomas Sankara reprend aujourd’hui.

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