Birmanie : Aung San Suu Kyi condamnée à quatre ans de prison supplémentaires
Ce 15 janvier 2022, la junte au pouvoir en Birmanie a condamnée l’ancienne cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi à quatre années de prison supplémentaire, pour « import illégal de talkie-walkie ». Une façon de museler un peu plus celle qui demeure le symbole de la parenthèse démocratique dans le pays.
Voici presque un an, le 1er février 2021, un coup d’Etat renversait le pouvoir démocratique en place en Birmanie depuis 2016. Une nouvelle junte militaire prenait le contrôle du pays. La plupart des dirigeants démocratiques du pays se retrouvent sous les verrous.
Parmi eux, l’ancienne cheffe du gouvernement et Prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi. Ce symbole vivant de l’opposition au pouvoir des militaires a été condamnée à quatre ans de prison en décembre 2021 pour violation des règles liées au Covid, peine ensuite ramenée à deux ans par les généraux. Ce 15 janvier 2022, elle a écopé de quatre années d’incarcération supplémentaires. Le motif invoqué est un « import illégal de talkie-walkie ».
Depuis sa prison, Aung San Suu Kyi demeure un symbole pour l’opposition à la junte en Birmanie
Aung San Suu Kyi demeure un symbole fort pour la jeunesse birmane qui continue de manifester son opposition à la junte au pouvoir. Elle inspire également « forces de défense populaires ». Pilotées par un gouvernement d’unité nationale (NUG) en exil, ces groupes militaires mènent des opérations de guérilla contre l’armée régulière.
Ce 8 janvier 2022, le premier ministre cambodgien, Hun Sen, a accepté de rencontrer le général Min Aung Hlaing, qui dirige de fait la Birmanie. Cette visite brise unilatéralement l’isolement de la Birmanie que l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) avait réussi à imposer. Et ce, alors que le Cambodge occupe justement la présidence tournante de l’Asean.