Alors que les tensions restent maximales à la frontière avec l’Ukraine, les membres du G7 ont menacé la Russie de « conséquences massives » en cas d’invasion de son voisin. La nouvelle cheffe de la diplomatie allemande a notamment confirmé le blocage du gazoduc Nord Stream 2 en cas de « nouvelle escalade » en Ukraine.

L’Occident pèse de tout son poids diplomatique pour éviter la catastrophe en Ukraine. L’afflux de troupes russes à la frontière fait en effet craindre une invasion, peut-être début 2022. Moscou, de son coté, affirme que ce déploiement n’est qu’une manoeuvre de routine.

Vladimir Poutine n’oublie toutefois pas de préciser régulièrement que la Russie tient à ce que ses « lignes rouges » soient respectées. En particulier son refus catégorique que l’Ukraine rejoigne l’OTAN ou reçoive un soutien militaire trop massif de l’Occident. Or, l’Ukraine a publiquement fait état de son intention de demander une adhésion à l’OTAN.

La démonstration de force à la frontière ukrainienne n’est peut-être qu’une guerre des nerfs, où le seul objectif de Moscou est d’avancer ses pions diplomatiques. Pour autant, l’Occident semble prendre la menace suffisamment au sérieux pour mettre la Russie en garde. Le G7 a ainsi rappelé que Moscou s’exposait à des « conséquences massives » en cas d’invasion de l’Ukraine.

En cas de « nouvelle escalade » en Ukraine, Nord Stream 2 ne pourra pas renter en service

Les Etats-Unis ont notamment annoncé des sanctions sans précédent en cas d’offensive de l’armée russe. L’Allemagne, de son coté, a clarifié ses menaces. Après plusieurs annonces sibyllines du nouveau chancelier Olaf Scholz, sa nouvelle cheffe de la diplomatie, Annalena Baerbock, s’est montrée beaucoup plus claire.

Le gazoduc Nord Stream 2 serait donc une victime directe d’une invasion de l’Ukraine. « Il a été convenu entre les Américains et l’ancien gouvernement allemand qu’en cas de nouvelle escalade ce gazoduc ne pourrait entrer en service », a affirmé la nouvelle ministre des Affaires Etrangères. L’intérêt stratégique de ce gazoduc pour Moscou suffira-t-il à calmer les ardeurs de Vladimir Poutine ?