L’Ukraine dénonce un possible coup d’Etat, et un projet d’invasion russe début 2022
Ce vendredi 26 novembre 2021, le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a annoncé, lors d’une conférence de presse, qu’un coup d’Etat était prévu contre son régime ce mercredi 1er décembre et, surtout, que la Russie programmait une invasion de l’Ukraine pour le début de l’année 2022. Une façon de renforcer ses soutiens occidentaux face à la menace russe.
L’Ukraine face à une double menace. Durant une conférence de presse explosive, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé que ses services de renseignement l’avait informé qu’un putsch, impliquant notamment le riche oligarque Rinat Akhmetov, était programmé ces 1er et 2 décembre 2021 en Ukraine. Le président n’a pas précisé si la Russie était impliquée dans ce projet.
En revanche, il a clairement indiqué que Vladimir Poutine avait l’intention de mener une invasion contre l’Ukraine au début de l’année 2022. Des informations fournies par les renseignements ukrainiens, corroborés par leurs alliés européens et américains, montrent une concentration conséquente de troupes russes à la frontière ukrainienne. Le dispositif militaire comprendrait 92 000 hommes, des blindés, des avions, des missiles Iskander en Crimée et une flotte évaluée à 80 navires en mer d’Azov et mer Noire.
L’Ukraine prête « à faire face à toute escalade » russe
De quoi mener une offensive rapide sur deux fronts, qui pourrait être déclenchée en janvier ou février 2022. « Nous contrôlons pleinement nos frontières et sommes prêts à faire face à toute escalade », a fermement affirmé Volodymyr Zelensky. Les journalistes l’interrogeant sur une éventuelle implication occidentale, il a affirmé sa confiance dans la puissance de l’armée ukrainienne.
Depuis l’invasion de la Crimée en 2014, l’Ukraine n’a, en effet, pas lésiné sur les investissements et les soutiens militaires. 5,95 % du PIB ukrainien est lié à sa défense, dans le peloton de tête mondial. L’Ukraine se situe par ailleurs au troisième rang des pays auxquels les Etats-Unis apportent l’aide militaire la plus importante, derrière Israël et l’Egypte, avec entre 250 et 400 millions de dollars par an depuis 2014. Le Royaume et la Turquie ont également récemment fourni des armes à Kiev.