Les ministres des Affaires Etrangères de l’Union Européenne devraient décider, ce lundi 15 novembre 2021, de nouvelles sanctions contre la Biélorussie, après l’organisation d’un afflux de migrants à la frontière polonaise, où la situation ne cesse de se dégrader. Une « attaque hybride » dénoncée avec force par les Vingt-Sept.

En 2020, la réélection, jugée frauduleuse, du président biélorusse Alexandre Loukachenko a provoqué d’intenses manifestations. Le pouvoir en place les réprime violemment. L’Union Européenne, qui ne reconnaît pas Loukachenko comme légitime, met alors en place des sanctions contre la Biélorussie.

Pour réagir à ses sanctions, les autorités biélorusses ont décidé, en ce mois de novembre 2021, de mettre en place une « attaque hybride » contre l’Union Européenne. Alexandre Loukachenko a ainsi organisé le déplacement de plusieurs milliers de migrants, notamment depuis le Moyen-Orient, jusqu’à la frontière avec la Pologne, et donc l’Union Européenne. Cet afflux provoque des tensions profondes dans la zone, qui vont croissants.

L’Union Européenne s’apprête à durcir ses sanctions contre la Biélorussie

En réaction, les ministres des Affaires Etrangères de l’Union Européenne s’apprêtent à intensifier les sanctions contre la Biélorussie. Elles devraient viser le président Loukachenko et ses proches, leur interdisant l’accès au sol de l’Union Européen. Les mesures devraient limiter également les importations biélorusses de potasse, un ingrédient-clé de la production d’engrais, dont la Biélorussie est le deuxième producteur mondial. Les compagnies aériennes et agences de voyage pourraient également être touchées.

Alexandre Loukachenko menace quant à lui de fermer ou limiter le flux du gazoduc Yamal-Europe qui traverse la Biélorussie. Accentuant ainsi la pénurie de gaz naturel dans l’Union Européenne. Les Vingt-Sept demandent à la Russie d’agir pour faire cesser cet afflux de migrants. Pour l’heure, Vladimir Poutine s’est contenté de recommander à l’Union  de « rétablir le contact avec la Biélorussie ». Ce jeudi 11 novembre, des bombardiers nucléaires russes ont, une nouvelle fois, effectué des manoeuvres dans le ciel biélorusse. Comme une marque de soutien d’un Etat à son allié.