COP26 : investissements dans les fossiles, premiers succès, premiers bémols
Alors que la première semaine de la COP26 à Glasgow s’achève, deux accords d’importance sur les énergies fossiles ont été signés. Tous les deux pilotés par la présidence britannique, ils concernent les investissements à l’étranger dans les hydrocarbures et l’utilisation du charbon pour produire de l’électricité. Le premier peut se prévaloir de la signature du Canada ou des Etats-Unis. Le second a convaincu la Pologne, le Chili et le Vietnam. Mais les plus gros pollueurs manquent encore à l’appel.
Un vrai succès, mais à la portée limitée. La présidence britannique de la COP26 de Glasgow peut se prévaloir de deux accords d’ampleur, officialisés ce 4 novembre 2021. Le premier concerne les financement à l’étranger de l’ensemble des énergies fossiles. Charbon, bien sûr, mais aussi pétrole et gaz naturel. 21 Etats et 4 Banques de développement ont ainsi promis d’arrêter d’investir dans les énergies fossiles d’ici fin 2022, dont le Canada et, surtout, les Etats-Unis, grand financeur des hydrocarbures dans le monde.
La présidence britannique de la COP26 arrache deux accords historiques sur les énergies fossiles, mais à la portée limitée
Mais les plus gros producteurs et consommateurs de charbon brillent par leur absence. Chine, Australie, Inde, Japon, Corée du Sud, Russie manquent ainsi à l’appel. Qui plus est, l’accord n’est pas contraignant. L’Agence Française de Développement l’a signé, mais pas le gouvernement français.
Autre accord, uniquement sur le charbon cette fois. Une quarantaine de pays ont promis d’arrêter de l’utiliser pour produire de l’électricité. En 2030 pour les pays les plus développés, en 2040 pour les pays en développement. Et en s’interdisant d’ouvrir de nouvelle centrale. Le Royaume-Uni a certes réussi à convaincre de gros utilisateurs comme le Chili, le Vietnam, ou la Pologne.
Mais l’accord était calibré pour 190 pays, et, là encore, la plupart des gros pollueurs sont absents. La majorité des signataires avaient déjà pris des engagements de ce type, comme la France, ou sont des pays minuscules, comme les Maldives, les îles Marshall ou le Pays de Galles. Mais il reste un peu plus d’une semaine pour convaincre d’autres Etats de signer ces deux accords…