Des Etats ont demandé au Giec de supprimer les passages qui ne les arrangeaient pas…
Demain s’ouvre la COP26, à Glasgow, une conférence sur le climat cruciale pour l’avenir de l’humanité, en l’absence des présidents russes et chinois. De quoi craindre un résultat décevant. D’autant que la BBC a récemment révélé que plusieurs Etats avaient demandé au Giec de censurer, dans son rapport, les passages qui n’arrangeaient pas leurs affaires…
Tension et inquiétude. L’urgence climatique se fait de plus en plus pressante. Le dernier rapport du Giec a clairement montré qu’il fallait agir le plus rapidement possible. Et demain, le 31 octobre 2021, la COP26 démarre à Glasgow. Cette conférence climatique de l’ONU doit valider les engagements techniques des Etats du monde en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
C’est donc une date charnière dans l’histoire de l’humanité. Et, malheureusement, plusieurs éléments peuvent faire craindre qu’elle ne marquera pas le nécessaire infléchissement dans les politiques climatiques du monde. D’abord en raison de l’absence de Vladimir Poutine et Xi Jinping, les présidents de deux des plus gros pollueurs du monde, la Russie et la Chine.
Quand les gouvernement font pression sur le Giec
Ensuite parce que de nombreux Etats cherchent encore à minimiser l’impact du changement climatique, du moins les aspects qui les dérange le plus. C’est ce que révèle la publication, par la BBC, de 32 000 commentaires sur le dernier rapport du Giec, envoyés notamment par des gouvernements. Plusieurs Etats ont ainsi tenté de faire supprimer des passages qui ne les arrangeaient pas.
L’Argentine et le Brésil voulaient par exemple censurer les passages sur le bilan carbone de la viande bovine, l’Australie ceux sur la suppression nécessaire des centrales au charbon, l’Arabie Saoudite ceux sur la nécessité d’agir de façon immédiate et franche…
La bonne nouvelle, c’est que le Giec a rejeté sans réfléchir toutes ces demandes. La mauvaise, c’est que, lors d’une conférence comme la COP26, les membres des gouvernements auront plus de pouvoir et d’impact que les scientifiques qui ont participé à la rédaction du rapport du Giec…