Elections allemandes : Olaf Scholz (SPD) en tête, mais pas encore chancelier
En Allemagne, les élections législatives de ce 26 septembre 2021 ont accouché d’une situation toujours floue. Certes, les socio-démocrates du SPD et leur leader Olaf Scholz ont remporté le scrutin. Mais avec 25,7% des voix, ils ne contrôlent que 206 des 735 sièges de l’Assemblée. Soit 10 de plus, seulement, que les conservateurs du CDU/CSU mené par Armin Laschet (qui a pris le relai de la chancelière Angela Merkel). Aucun des deux partis ne pourra constituer de coalition sans au moins deux autres partis, probablement les Verts et le FDP. De quoi ouvrir une période d’intenses négociations…
Le nouveau paysage politique de l’Assemblée allemande crée une situation complexe. Une coalition sera nécessaire, entre au moins trois partis, pour former un gouvernement. Et difficile de savoir, aujourd’hui, qui d’Olaf Scholz (SPD, socio-démocrates) ou d’Armin Laschet (CDU/CSU, conservateur) prendra la succession d’Angela Merkel comme chancelier.
Les élections du 26 septembre ont été remportées par le SPD, avec 25,7% des voix. En progression de 5% par rapport à 2017, le parti social-démocrate pourra compter sur 206 sièges à l’assemblée. La CDU/CSU se contente de 24,1% des voix et de 196 sièges, en recul de 9 points par rapport aux précédentes législatives.
Derrière, les Verts, avec 14,8% des voix et 118 sièges, s’installent comme troisième force politique du pays. Mais les libéraux du FDP, avec 92 sièges, auront aussi leur mot à dire. L’extrême-droite de l’AfD comptera quant à elle 83 sièges, et l’extrême-gauche de Die Linke 39.
Olaf Scholz va devoir négocier pour prendre la succession d’Angela Merkel
Avec 735 sièges en tout, la majorité est à 368 voix. A moins d’une improbable coalition entre SPD et CDU/CSU, il faudra donc au moins trois partis pour faire passer une loi. Tous les partis ayant refusé le principe d’une alliance avec l’AfD, il faudra donc qu’Olaf Scholz ou Armin Laschet parviennent à convaincre les Verts ET le FDP pour pouvoir gouverner.
Cette situation donne donc un pouvoir considérable aux Verts et aux libéraux. Les premiers sont plus proches de la SPD, les seconds de la CDU/CSU, mais aucun n’a exclu de gouverner avec l’autre bord. Déjà peu probable avant les résultats, une alliance du SPD avec les Verts et l’extrême-gauche de DIE LINKE échouerait à 363 sièges, rendant cette option intenable.