Au Maroc, les élections législatives de ce 8 septembre 2021 ont tourné à la déroute pour le Parti de la justice et du développement (PJD). Ce parti islamiste modéré, au pouvoir depuis 2011, est ainsi passé de 125 à 12 sièges à l’Assemblée ! Les deux partis arrivés en tête sont décrits comme proches du roi Mohammed VI.

Rarement un parti au pouvoir n’a reçu une telle claque électorale ! Le tournant sécuritaire enclenché depuis deux ans par le PJD, avec multiplication des procès contre les journalistes et les intellectuels, n’a pas convaincu les électeurs marocains.

Les élections législatives de ce 8 septembre 2021 au Maroc ont ainsi fortement sanctionné le parti islamiste modéré. Le PJD va ainsi voir son nombre de sièges fondre de 125 à 12 dans la nouvelle Assemblée. Au pouvoir depuis 2011, il devrait laisser les rênes du pays à des partis jugés proches du roi Mohammed VI.

Aziz Akhannouch (RNI), futur premier ministre du Maroc après ces législatives ?

Le Rassemblement national des indépendants (RNI), qui faisait partie de la coalition au pouvoir, remporte ainsi 97 sièges sur 395. Le dirigeant de ce parti libéral, Aziz Akhannouch, apprécié par le palais, est le principal favori pour le poste de premier ministre. Le Parti Authenticité et modernité (PAM), lui aussi libéral, comptera 82 députés dans la nouvelle assemblée. Il s’agit du principal parti d’opposition de la précédente mandature.

Avec 78 sièges, le Parti de l’Istiqlal (de l’Indépendance), plus ancien parti marocain, de centre droit, pourrait jouer un rôle d’arbitre. La participation à ces élections dépasse les 50%, en nette hausse par rapport à celles de 2016 (43%).

Le Maroc a adopté en 2011 une nouvelle constitution qui accordait davantage de pouvoir au parlement et au gouvernement. Mais le roi Mohammed VI conserve une voix prépondérante pour les grandes décisions dans les secteurs-clés.