Etats-Unis : le Sénat approuve le plan d’infrastructures à 1 200 milliards de dollars de Joe Biden
Ce 11 août 2021, le Sénat américain a voté le grand plan d’infrastructures à 1 200 milliards de dollars voulu par le nouveau président démocrate Joe Biden, avec le soutien de sénateurs républicains. Le texte doit encore être approuvé par la Chambre des Représentants pour devenir force de loi. Et la route s’annonce encore plus sinueuse pour le second volet du grand plan de Joe Biden, consacré aux « infrastructures humaines ».
La révolution néo-keynésienne aura-t-elle lieu aux Etats-Unis ? Après un plan de relance à 1 900 milliards de dollars, validé au printemps, le nouveau président des Etats-Unis, Joe Biden, veut en effet imposer un double plan d’investissement fédéral à très grande échelle, pour rénover le pays. Au point de recevoir un soutien sans faille de son concurrent à la primaire démocrate de 2020, Bernie Sanders, pourtant marqué plus à gauche que lui.
Ce 11 août 2021, un quart du chemin a, en tout cas, été accompli. Le Sénat a validé le premier volet du plan, consacré aux « infrastructures ». Fort de 550 milliards de nouveaux investissements fédéraux, alliés à 650 milliards de fonds réorientés, ce plan prévoit de mettre 1 200 milliards de dollars sur la table pour les routes, les ponts, les transports, l’Internet haut-débit et la lutte contre le changement climatique.
Le Sénat valide le plan d’infrastructures de Joe Biden, en attendant le volet sur les « infrastructures humaines » à 3 900 milliards de dollars
Ce plan, très populaire auprès de l’ensemble de la population, a même reçu un soutien d’une partie des Républicains du Sénat, dont leur chef, Mitch McConnell. Une victoire d’importance pour Joe Biden et le chef de sénateur démocrate Chuck Schumer. Adopté avec 69 voix pour et 30 contre, son passage devant la Chambre des Représentants s’annonce plus complexe. Le texte n’y fait en effet pas consensus au sein de la majorité démocrate.
Mais l’enjeu le plus important est sans doute le passage devant le Sénat du second volet du plan. Consacré aux « infrastructures humaines », il prévoit d’investir 3 900 milliards de dollars fédéraux en dépenses sociales dans l’éducation, la santé, le marché du travail et le climat. Il comprend notamment de très ambitieuses mesures de transition énergétique. Joe Biden veut en effet décarboner le secteur de l’électricité dès 2035, et atteindre la neutralité carbone en 2050.
Selon Bernie Sanders, ce plan est le «projet de loi le plus conséquent en faveur des travailleurs, des personnes âgées, des malades et des pauvres depuis Franklin Delano Roosevelt et le New Deal des années 1930». Mais les négociations s’annoncent serrées pour obtenir un consensus sur les montants en jeu et leurs attributions. Affaire à suivre de très près, donc.