D’après l’OMS, la Chine a éradiqué le paludisme
Fin juin 2021, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a décerné à la Chine une certification de « nation sans paludisme ». Cela signifie que le pays n’a plus connu de cas indigène de la maladie depuis quatre ans. Le résultat d’un franc volontarisme, puisque la Chine recensait 40 millions de cas par ans dans les années 1940.
L’annonce est tombée au coeur des célébrations du centenaire du Parti Communiste Chinois. Le 30 juin 2021, l’OMS a annoncé que la Chine n’avait pas connu un seul cas indigène de paludisme au cours des quatre dernières années. Ce critère permet à une nation d’obtenir une certification de « nation sans paludisme » par l’OMS.
Un volontarisme politique a permis à la Chine d’éradiquer le paludisme
Pourtant, dans les années 1940, cette maladie transmise par un moustique frappait 40 millions de personnes par an. Dès les années 1950, les autorités chinoises ont entrepris une lutte féroce contre la maladie. Traitements préventifs, utilisation d’insecticide, destruction des zones de reproduction des moustiques, généralisation des moustiquaires imbibées d’insecticide, et recherche médicale intensive, qui a débouché sur la découverte, par une équipe chinoise, de l’artémisinine, principal médicament contre la maladie, dans les années 1970… Cette politique volontariste a permis d’éradiquer la maladie.
« Nous félicitons le peuple chinois pour avoir débarrassé le pays du paludisme. La Chine rejoint les pays, toujours plus nombreux, qui montrent qu’un futur sans paludisme est possible. Ce succès durement gagné est le fruit de plusieurs décennies d’action ciblée et durable », a salué le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Au niveau mondial, après un franc recul jusqu’au milieu des années 2010, le lutte contre le paludisme stagne. Au début des années 2000, la maladie tuait 736 000 personnes par an. Un chiffre tombé à 411 000 en 2018, mais stabilisé ensuite à 409 000 en 2019. 90% de ces décès ont lieu en Afrique. La maladie y frappe en particulier les jeunes enfants, avec 265 000 morts en 2019.