Mali : après le coup d’Etat, la France suspend sa collaboration militaire
Ce 3 juin juin 2021 au soir, le ministère des Armées annoncé que la France allait suspendre sa collaboration militaire avec le Mali. Cette décision fait suite au coup d’Etat qui a renversé, le 24 mai 2021, le président de transition Bah N’Daw. Par cette décision, Paris entend faire pression sur les militaires qui ont pris le pouvoir, pour qu’ils réintègrent un processus démocratique.
Ce 24 mai 2021, au Mali, le colonel Assimi Goïta a renversé, par un coup d’Etat, le président de transition, Bah N’Daw, et son premier ministre, Moctar Ouane. Depuis ce coup de force, les réactions internationales se multiplient pour pousser à une normalisation démocratique dans le pays. La Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et l’Union africaine ont rapidement suspendu le Mali de ces instances régionales.
Le Ministère des Armées annonce la suspension de la collaboration militaire entre la France et le Mali
Ce jeudi 3 juin 2021, c’est la France qui a annoncé, via un communiqué du Ministère des Armées, la suspension « à titre conservatoire et temporaire » de ses opérations militaires conjointes avec le Mali ainsi que « les missions nationales de conseil à leur profit ».
« Des exigences et des lignes rouges ont été posées par la Cédéao et par l’UA pour clarifier le cadre de la transition politique au Mali. Il revient aux autorités maliennes d’y répondre rapidement. Ces décisions seront réévaluées dans les jours à venir au regard des réponses qui seront fournies par les autorités maliennes », complète le communiqué.
Si la force Barkhane, forte de 5 100 militaires au Sahel, continuera d’opérer mais sans la collaboration de l’armée malienne, la force « Takuba », qui forme l’armée malienne au combat face aux djihadistes, est suspendue.