Interpol révèle l’ampleur des infractions mondiales à la pollution marine
Fin avril 2021, Interpol a dressé un bilan sans concession d’une vaste opération d’inspection des zones côtières. Durant tout le mois de mars 2021, les agents de l’organisation de police internationale ont relevé pas moins de 1 600 infractions à la législation sur la pollution marine, partout dans le monde. Les rejets massifs de polluants dans la mer et le trafic de déchets font peser une grande menace sur nos écosystèmes. Le constat est accablant.
Pour la troisième fois depuis 2018, Interpol s’est lancé, en mars 2021, dans une large opération de contrôle des côtes. L’organisation de police internationale a ainsi inspecté 34 000 sites, en mer, sur les zones côtières, les voies navigables intérieures et dans les ports, dans 67 pays. En tout, Interpol a relevé 1 600 infractions à la législation sur la pollution marine.
« Les criminels ne se soucient pas de l’environnement »
« La pollution marine est une menace sérieuse, qui met en danger non seulement l’environnement, mais aussi notre santé et, à long terme, notre économie mondiale », pointe la directrice exécutive d’Europol, Catherine De Bolle. « Les criminels ne se soucient pas de l’environnement. Ils ne pensent pas à demain, mais seulement à augmenter leurs profits sur le dos de notre société », complète-t-elle.
Sur les 1 600 infractions, la majorité concerne des rejets illégaux de polluants, en mer ou dans les cours d’eau. Hydrocarbures, souffre, eaux usées, mercure, plastiques, contaminants divers… Des produits à l’impact dévastateur sur les écosystèmes marins. Autres maux : les destructions illégales de navires, qui projettent dans l’océan des déchets contaminés.
Interpol a également relevé 130 cas de trafic de déchets illégaux, essentiellement plastiques. « Des milliers de tonnes de déchets ont été empêchées d’être expédiés illégalement en Asie, où ils auraient probablement été jetés, contaminant les sols et générant des déchets marins considérables », pointe Interpol. Le Covid-19 a par ailleurs généré de nouveaux types d’infractions. Interpol a relevé en particulier 13 cas de trafic de déchets médicaux illégaux ou de produits jetables comme des gants et des masques.