Plan de relance européen : la ratification est proche
La ratification du plan de relance européen de 750 milliards d’euros progresse. Si un accord n’a pas encore pu être formalisé, les principales zones de résistance, en Allemagne, Finlande et Pologne, devraient finalement accorder leur soutien parlementaire à ce texte.
Certes, sept Etats manquent encore à l’appel. Mais leur situation politique ne devrait pas présenter d’obstacles majeurs à la ratification du plan de relance européen. Les Parlements de tous les Etats membres doivent en effet ratifier ce texte pour le valider. L’Union Européenne pourrait débloquer 750 milliards d’euros de prêts aux Etats membres, en fonction de l’impact du Covid-19 sur leur économie. L’Italie devrait ainsi toucher 192 milliards, l’Espagne 69,5 milliards, la France 40 milliards, et l’Allemagne 23 milliards d’euros.
Mais il restait trois zones de tension, trois Etats susceptibles de refuser ce plan de relance. Et tous les trois ont validé, sur le principe, leur accord cette semaine. En Allemagne, la Cour de Karlsruhe a finalement décidé de ne pas bloquer la ratification du plan par le Bundestag. En Pologne, le blocage venait du petit parti conservateur « Pologne solidaire ». Ce dernier fait certes partie de la coalition au pouvoir, mais il refuse de soutenir le plan de relance. Le salut est venu de l’opposition. Les partis de gauche (l’alliance Lewica) ont en effet accepté de voter en faveur du texte. Pour des raisons de politique intérieure, le gouvernement de Mateusz Morawiecki aurait préféré faire ratifier le texte sans avoir besoin de l’opposition.
En Finlande, l’opposition refuse de « mener l’UE au chaos », et favorisera la ratification du plan de relance européen
Enfin, en Finlande, le parti conservateur d’opposition de la Coalition nationale, tout en continuant d’affirmer que ce plan de relance n’était pas une bonne solution, a consenti à s’abstenir sur le vote. Ce qui devrait permettre au texte d’atteindre la majorité des deux tiers, nécessaire pour une ratification de ce type. En effet, la Coalition nationale « ne veut pas mener l’UE au chaos, la responsabilité du plan de relance est celle du gouvernement et pour cette raison le parti va s’abstenir », a justifié le chef du groupe parlementaire du parti, Kai Mykkänen.