Jordanie : le pouvoir arrête une quinzaine de personnes pour défendre « la sécurité du royaume »
Ce samedi 3 avril 2021, en Jordanie, les autorités ont arrêtés une quinzaine de personnes, accusées de mettre en péril la sécurité du pays. Le demi-frère du roi Abdallah II, le prince Hamza, accusé par certains médias de fomenter un coup d’Etat, a été assigné à résidence dans son palais.
En 1999, à la mort du roi Hussein de Jordanie, son fil le prince Hamza, jugé trop jeune, n’avait pu monter sur le trône. C’est son demi-frère qui a été couronné sous le titre d’Abdallah II. En 2004, ce dernier retirait au prince Hamza son statut de prince héritier, au bénéfice de son propre fils.
En Jordanie, le prince Hamza accusé de « porter atteinte à la stabilité et la sécurité du royaume«
Ce 3 avril 2021, les autorités jordaniennes ont assigné le prince Hamza à résidence dans son palais. Le chef d’état-major jordanien, le général Youssef Huneiti, a expliqué que le prince Hamza avait été « appelé à arrêter les activités qui pourraient être utilisées pour porter atteinte à la stabilité et la sécurité du royaume. Personne n’est au-dessus de la loi. La sécurité et la stabilité de la Jordanie passent avant tout. Toutes les mesures qui ont été prises l’ont été dans le cadre de la loi et après une enquête approfondie ».
Ce même jour, une quinzaine de personnes ont également été arrêtées, dont l’ancien conseiller du roi, Bassem Awadallah, pour avoir porté atteinte à la sécurité de la Jordanie. Le Washington Post évoque « un complot présumé visant à renverer le roi Abdallah II ». Le journal jordanien « Al-Rai » affirme pour sa part que « certains agissements du prince ont été sciemment utilisés pour nuire à la sécurité et à la stabilité de la Jordanie ».
Le roi Abdallah II a reçu de nombreuses manifestations de soutien de ses alliés, notamment l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Qatar, le Koweït, Oman et Bahreïn.