Climat : l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) tire (à nouveau) le signal d’alarme
Réunis ce 31 mars 2021 pour le « Sommet Net Zéro », sous l’égide de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), une quarantaine de responsables de haut niveau du secteur mondial de l’énergie ont appelé les décideurs à intensifier leurs efforts de transition énergétique. Ils craignent qu’après les reculs de 2020, provoqués par la pandémie de Covid-19, les émissions liées au secteur de l’énergie repartent à la hausse en 2021.
Certes, les émissions de CO2 ont été freinées par la pandémie de Covid-19 en 2020. Mais les signes de reprise économique, un peu partout dans le monde, s’accompagnent d’une nouvelle croissance de ces émissions. « Je ne serais pas surpris de voir un très fort rebond en 2021 »,a estimé Fatih Birol, le directeur exécutif de l’AIE, à la veille du « Sommet Net Zéro » du 31 mars 2021.
Pour l’AIE, il faut agir pour le climat, afin d’éviter un « avenir apocalytpique »
Durant cette conférence, une quarantaine de responsables de haut niveau du secteur de l’énergie ont appelé les pays du monde entier à accélérer leur lutte contre le changement climatique, pour éviter un « avenir apocalytpique », selon les mots d’Alok Sharma, le président du sommet sur le climat prévu en novembre 2021 (COP26).
« Si on regarde la courbe sur laquelle nous nous trouvons, nous nous dirigeons en réalité vers plus de 4 degrés réchauffement, bien loin de la limite des 2°C que la communauté internationale s’est fixée », a pointé John Kerry, l’envoyé spécial pour le climat du président américain Joe Biden. Les Etats-Unis doivent annoncer, le 22 avril 2021, leurs nouvelles mesures de lutte contre le réchauffement climatique.
Durant ce sommet, les responsables des principaux pays émetteurs de la planète, Chine, Etats-Unis, Union européenne, Inde, Japon, Brésil ou encore Indonésie, ont fait part de leur volonté de réduire leurs émissions. Mais seuls 80 pays, dont ceux de l’Union Européenne et le Royaume-Uni, ont déjà présenté leurs nouveaux plans nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, attendus pour la COP26. Les autres se font toujours attendre, pendant que d’autres gros émetteurs (Russie, pays du Golfe) manquaient même à l’appel du « Sommet Net Zéro ».