Le Sénat vote le plan de relance de Joe Biden de 1 900 milliards de dollars
Ce 6 mars 2021, le Sénat américain a voté, de justesse, le plan de relance voulu par le nouveau président des Etats-Unis, Joe Biden. D’un montant de 1 900 dollars, il vise à soutenir les revenus des particuliers et les entreprises les plus durement touchées, et renforcer la lutte contre le Covid-19. Son objectif final est de faire redémarrer l’activité économique tambour battant.
Après d’âpres négociations, le sénateur démocrate conservateur, Joe Manchin, a finalement donné son soutien à l’ultime amendement problématique, permettant le vote du plan de relance de 1 900 millards de dollars voulu par l’administration de Joe Biden.
Le nouveau président démocrate dispose en effet d’une majorité fragile au Sénat, avec 50 élus le soutenant contre 50 républicains, la voix de la vice-présidente Kamela Harris étant décisive en cas d’égalité. Mais Joe Manchin refusait de valider un amendement sur le prolongement d’une allocation-chômage de 300 dollars par semaine jusque fin septembre 2021. Après de longues négociations, et une intervention de Joe Biden lui-même, il a accepté de voter le plan de relance, si cette allocation-chômage n’était versée que jusque début septembre.
Le Sénat valide un plan de relance d’envergure, pour relancer l’économie des Etats-Unis
«Cette loi va accorder plus d’aides à plus de gens que tout ce que le gouvernement fédéral a fait pendant des décennies», s’est enthousiasmé le chef des démocrates, Chuck Schumer. Dans le détail, ce plan prévoit notamment de verser des chèques de 1 400 dollars pour des millions d’Américains. Les Etats et les collectivités locales vont quant à eux toucher 350 milliards de dollars d’aides. La loi alloue également des milliards de dollars pour lutter contre la pandémie, dont 49 milliards pour le dépistage et la recherche, et 14 milliards pour la distribution du vaccin.
Pour être validée, cette loi doit encore passer devant la Chambre des Représentants, à la confortable majorité démocrate, ce qui ne devrait pas poser de soucis majeurs. Ce plan vise à relancer l’économie américaine en soutenant la demande, dans une optique résolument keynesienne.