Les élections régionales du 14 février 2021 ont élu un nouveau Parlement en Catalogne. Si le candidat du premier ministre espagnol Pedro Sanchez est arrivé très légèrement en tête, les trois partis indépendantistes conservent la majorité des sièges.

Si la situation s’est globalement pacifiée en Catalogne, après les tensions extrêmes de ces dernières années, sur fond de revendications indépendantistes, le paysage politique de la région autonome n’a pas radicalement changé.

Ce 14 février 2021, les électeurs catalans étaient invités à renouveler le Parlement – une élection marquée du sceau du Covid-19. Face à la pandémie, le gouvernement régional voulait la décaler au printemps, mais la justice civile lui a imposé de maintenir la date d’origine. La dernière heure d’élection était réservée aux malades du Covid-19 et aux personnes en quarantaine, encadrés par des assesseurs protégés par des combinaisons blanches intégrales. L’abstention a logiquement atteint des sommets, à 46% des inscrits, contre 21% en 2017.

Les trois partis indépendantistes récupèrent 74 sièges sur les 135 du Parlement de Catalogne

Au final, l’ex-ministre de la Santé Salvador Illa, le candidat du premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sanschez, est arrivé en tête avec environ 23% des voix et 33 sièges sur les 135 que compte le Parlement régional. Mais il sera nettement minoritaire face aux trois partis indépendantistes. La Gauche Républicaine de Catalogne (ERC) récupère ainsi 33 sièges, Ensemble pour la Catalogne (JxC) de l’ex-président régional Carles Puigdemont 32 sièges et les radicaux de la CUP 9 sièges.

Avec 74 sièges contre 70 lors de la précédente mandature, les partis indépendantistes renforcent ainsi leur majorité. Le candidat d’ERC, Pere Aragones, arrivé en tête, est favori pour devenir le nouveau président catalan. Il devra toutefois trouver un accord politique viable pour former un gouvernement. Entre JxC, qui prône la confrontation avec Madrid, et ERC, qui siège à l’Assemblée Nationale espagnole aux cotés du Parti Socialiste de Pedro Sanchez, les divergences sont en effet nombreuses.