Publié le : lundi 1 février 2021

Birmanie : un coup d’Etat militaire renverse le pouvoir en place

01 birmanie coup etat renverse pouvoirCe lundi 1er février 2021, l’armée a pris le pouvoir en Birmanie, après un coup d’Etat qui a conduit la cheffe du gouvernement civil, Aung San Suu Kyi, en prison. Les militaires contestent le résultat des élections législatives de novembre 2020. Ils ont décrété l’état d’urgence pour un an, sous les condamnations de la communauté internationale.

En novembre 2020, les élections législatives en Birmanie ont été massivement remportées la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti de la cheffe du gouvernement, Aung San Suu Kyi, au pouvoir depuis 2015. L’armée a immédiatement contesté le résultat de ces élections. Estimant que d’« énormes irrégularités » avaient eu lieu, les militaires exigeaient que commission électorale dirigée par le gouvernement publie la liste des électeurs.

Mais la commission électorale a refusé d’accéder à cette demande. L’armée a alors décidé de prendre le pouvoir par la force. Ce lundi 1er février 2021 devait marquer le début de la nouvelle mandature élue en novembre 2020. C’est ce jour que les militaires ont choisi pour réaliser leur coup d’Etat. Ils ont arrêté Aung San Suu Kyi, ainsi que le président de la République, Win Myint et plusieurs autres responsables civils. L’armée a également pris le contact de l’hôtel de ville de Rangoon et de l’aéroport international.

Suite au coup d’Etat, le général Min Aung Hlaing concentre désormais les pouvoirs « législatif, administratif et judiciaire » en Birmanie

Dans un communiqué, l’armée a indiqué que général Min Aung Hlaing allait désormais concentrer les pouvoirs « législatif, administratif et judiciaire ». L’état d’urgence a été déclaré pour un an. Par ce coup d’Etat, les militaires affirment vouloir préserver la « stabilité » de l’Etat en Birmanie.

La communauté internationale a unanimement condamné ce coup de force. « Les Etats-Unis s’opposent à toute tentative de modifier le résultat des récentes élections (…) et prendront des mesures contre les responsables », a ainsi affirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, dans un communiqué. « Ces développements portent un coup dur aux réformes démocratiques en Birmanie » a commenté Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU. Le pays avait vécu une cinquantaine d’années sous le joug d’une junte militaire, dissoute en 2011.

 

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