Dès son arrivée en Russie, l’opposant Alexeï Navalny a été arrêté et mis en détention par les forces de l’ordre locales. L’Union Européenne et les Etats-Unis ont réagi avec fermeté, demandant sa libération immédiate.

Après cinq mois de convalescence dans une clinique allemande, suite à un empoisonnement à une substance radioactive (largement imputé aux autorités russes), l’opposant Alexeï Navalny est rentré en Russie ce dimanche 17 janvier 2021. Dès sa descente de l’avion, il a été arrêté par les forces de l’ordre et mis en détention : un tribunal russe lui a opportunément reproché d’avoir violé les conditions d’une peine avec sursis à laquelle il a été condamné en 2014. Mais la dimension politique de cette détention est évidente.

« Ce que ces bandits (au pouvoir) craignent le plus, vous le savez, c’est que les gens descendent dans la rue […] alors n’ayez pas peur, descendez dans la rue, pas pour moi mais pour vous-même, pour votre avenir », a-t-il affirmé dans une vidéo diffusée juste après son audience devant le tribunal.

Pour l’administration Biden et l’Union Européenne, Alexeï Navalny « doit être libéré immédiatement »

L’incarcération d’Alexeï Navalny a été unanimement condamnée dans l’Union Européenne et aux Etats-Unis. Le conseiller à la sécurité nationale du président élu américain Joe Biden, Jake Sullivan, a ainsi affirmé qu’Alexeï Navalny devait « être libéré immédiatement », en demandant que « les auteurs de cette attaque scandaleuse contre sa vie soient tenus responsables ». « Les attaques du Kremlin contre M. Navalny ne sont pas seulement une violation des droits humains, mais un affront au peuple russe qui veut que sa voix soit entendue », a-t-il complété.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a elle aussi réclamé la libération « immédiate » d’Alexeï Navalny, rappelant que « la détention d’opposants politiques est contraire aux engagements internationaux de la Russie ». « L’arrestation d’Alexeï Navalny à Moscou est une offense faite à la communauté internationale, à l’Europe qui a contribué à lui sauver la vie », a quant à lui dénoncé le président du Parlement européen David Sassoli.