Publié le : mercredi 20 janvier 2021

L’annulation de l’oléoduc Keystone XL tend les relations entre Canada et Etats-Unis

10 annulation oleoduc keystone xl relations canada etats-unis - La DiplomatiePlusieurs médias canadiens estiment que l’administration de Joe Biden pourrait débuter son mandat par une annulation du projet d’oléoduc Keystone XL entre les Etats-Unis et le Canada. Il devrait acheminer du pétrole depuis les provinces de l’Alberta et de la Saskatchewan jusqu’au Sud des Etats-Unis. Largement soutenu par le premier ministre canadien Justin Trudeau, Keystone XL pourrait tendre d’emblée les relations entre les deux chefs d’Etat.

Après l’officialisation de la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle de novembre 2020, le premier chef d’Etat à le féliciter fut le premier ministre canadien Justin Trudeau. Les équipes des deux chefs d’Etat sont proches, mais plusieurs médias canadiens estiment qu’une des premières décisions de l’administration Biden pourrait être d’annuler le projet d’oléoduc Keystone XL, que le gouvernement canadien soutient avec force. « Ce n’est pas la meilleure façon de commencer une relation », pointe l’analyste Tim Powers.

Ce projet d’oléoduc, lancé en 2008, annulé une première fois par Barack Obama puis relancé par Donald Trump, doit amener du pétrole de l’Alberta jusqu’aux raffineries américaines du Golfe du Mexique. Le pétrole est le principal produit d’exportation du Canada, qui dispose des troisièmes réserves du monde, mais essentiellement situées dans les sables bitumeux de l’Ouest, dont l’exploitation est particulièrement néfaste au niveau environnemental.

Pour les Verts, l’abandon de l’oléoduc Keystone XL est « la chance d’une vie » pour le Canada

Cela explique la volonté de l’administration Biden d’abandonner ce projet. Selon Tim Powers, dans ce cas, les provinces riches en pétrole de l’Alberta et de la Saskatchewan (centre), déjà touchées par la chute des cours du pétrole, « vont en payer le prix fort » et cela aura des « répercussions économiques plus larges » pour le Canada.

Le chef du parti conservateur (opposition) Erin O’Toole a appelé M. Trudeau à « communiquer immédiatement avec la nouvelle administration américaine pour empêcher que cela se produise ». Pour Jason Kenney, premier ministre de la province d’Alberta, l’annulation de Keystone XL détruirait des emplois des deux côtés de la frontière, affaiblirait les relations entre les deux pays, et rendrait les Etats-Unis plus dépendants de la production de l’OPEP.

En revanche, la cheffe des Verts canadiens, Annamie Paul, y voit « la chance d’une vie » pour le Canada, afin de mener des actions climatiques en collaboration avec l’administration Biden.

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