La nouvelle a été éclipsée par l’attaque du Capitole par les partisans de Donald Trump. Mais elle est d’importance pour le futur mandat de Joe Biden à la présidence de la République. Le parti démocrate a remporté le deuxième tour des deux dernières élections sénatoriales, qui se tenaient le 6 janvier 2021, en Géorgie. Déjà majoritaires à la Chambre des Représentants, les Démocrates reprennent donc le contrôle du Sénat, pour une voix. Joe Biden dispose donc des deux chambres du Congrès. De quoi faciliter la mise en place de sa politique, même si sa majorité demeure fragile.

Le scénario catastrophe a bien eu lieu pour le parti républicain. La Géorgie est pourtant un fief du parti, mais c’est bien le rival démocrate qui a remporté les deux dernières élections sénatoriales partielles, qui se tenaient le 6 janvier 2021. Certes, l’information est passée presque inaperçue, devant l’onde de choc propagée par la prise du Capitole par les partisans de Donald Trump.

Pourtant, les doubles victoires de Jon Ossoff et du pasteur Raphael Warnock (qui devient le premier sénateur noir de l’histoire de la Géorgie) changent totalement la donne sur le rapport de force au Congrès. Le parti démocrate avait remporté la Chambre des Représentants (222 élus contre 211 pour les Républicains). Mais, pour avoir les coudées franches, un président doit disposer également de la majorité au Sénat.

Une majorité étroite pour les Démocrates au Sénat

Or, avant cette double élection, les Démocrates étaient en retard, 48 sénateurs contre 50 pour les Républicains. C’est désormais une égalité parfaite qui prévaut, 50 sièges contre 50. Or, en cas d’égalité dans un vote au Sénat, la voix de la vice-présidente, la démocrate Kamala Harris, sera prépondérante. De quoi assurer une majorité démocrate de fait.

Mais cette majorité demeure fragile. Il suffit qu’un seul sénateur démocrate s’oppose à une loi pour voir le vote basculer. Or, certains sénateurs démocrates, particulièrement proches du centre, sont plutôt opposés à certains pans du programme de Joe Biden. Joe Manchin, par exemple, a tendance à défendre l’industrie minière de son Etat de Virginie Occidentale, et ainsi s’opposer à toute loi environnementale.