Niger : le candidat du parti au pouvoir largement en tête de la présidentielle
Le premier tour de l’élection présidentielle du Niger du 27 décembre 2020, a rendu son verdict, ce samedi 2 janvier 2021 : le candidat du parti au pouvoir, Mohamed Bazoum, est arrivé largement en tête, avec 39% des voix. Insuffisant pour être élu dès le premier tour, mais suffisant pour être grandissime favori du second tour, qui l’opposera à Mahamane Ousmane le 21 février.
L’alternance ne semble pas à l’agenda politique du Niger. Le président sortant, Mahamadou Issoufou, élu pour la première fois en 2011, ne s’était pas représenté, après deux mandats de 5 ans, conformément à la Constitution du Niger. C’est donc son ancien ministre de l’intérieur et des affaires étrangères, Mohamed Bazoum, qui représentait le parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya) pour l’élection présidentielle du 27 décembre 2020, dont les résultats ont été rendus publics le 2 janvier 2020.
Largement favori, notamment grâce à la forte implantation locale du PNDS-Tarayya (qui a par ailleurs obtenu 80 des 161 sièges du Parlement), Mohamed Bazoum avait clamé son ambition d’être le premier candidat à remporter une élection présidentielle dès le premier tour, depuis l’indépendance du pays en 1960. Au final, s’il a largement dominé le premier tour, le raz-de-marée annoncé n’a pas eu lieu.
Niger : une élection présidentielle sans incident majeur
Reste qu’avec 39% des suffrages, il demeure le favori du second tour, qui l’opposera, le 21 février 2021, à Mahamane Ousmane, arrivé second avec 17%. Ce dernier, premier président démocratiquement élu du Niger en 1993, avait pu compter sur le soutien in extremis du chef de l’opposition, Hama Amadou, dont la candidature avait été invalidée en décembre 2020 par la Cour constitutionnelle.
Malgré les doutes émis par certains candidats battus, les observateurs internationaux estiment que l’élection s’est globalement déroulée sans incident. La mission d’observation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a notamment estimé que « le processus entourant les préparatifs des élections du 27 décembre 2020, la conduite de la campagne électorale, le processus électoral le jour du scrutin, ainsi que le tri, le comptage et la comptabilisation des bulletins de vote a été relativement libre, équitable, transparent et professionnel ».