Brexit : une « dernière grande semaine » pour trouver un accord ?
Alors que la date butoir du 1er janvier approche, aucun accord n’a été trouvé entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne pour encadrer leurs futures relations commerciales. Les négociations se poursuivent toujours, le chef de la diplomatie britannique ayant même évoqué une « dernière vraie grande semaine » avant un éventuel « no deal ». Pour autant, les deadlines précédentes n’ont jamais été respectées… La partie de poker menteur se poursuit.
La période de transition post-Brexit, qui prolongeait les relations commerciales entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni, s’achève le 31 décembre 2020. Mais, malgré l’intensité des négociations, aucun accord de libre-échange n’a encore été finalisé. Le négociateur en chef de l’Union Européenne Michel Barnier et son homologue David Frost poursuivent leurs discussions. Les positions se rapprocheraient, mais sans arriver à finaliser un texte – qui devra encore être validé par le Parlement Européen et le Parlement Britannique.
Question de principe
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a évoqué ce lundi 30 novembre une « dernière vraie grande semaine » de négociations. « Si l’on regarde vraiment quelles sont les questions en suspens, il y a toujours bien sûr la question de règles du jeu équitables, on a l’impression des progrès sont faits vers un plus grand respect de la position britannique. Sur la pêche, il y a une question de principe : en quittant l’Union européenne, on deviendra indépendant, nous allons être un état côtier indépendant, nous devons être capables de contrôler nos eaux », a précisé le ministre.
Pour autant, plusieurs dates limites a priori incompressibles ont déjà été publiquement évoquées (fin octobre, fin novembre…), sans être respectées. Comme si les deux partis attendaient le dernier moment pour forcer l’autre à des concessions. Un jeu dangereux, où le Royaume-Uni aurait beaucoup plus à perdre que l’Union Européenne.