Un livre dévoile le fonctionnement des forces spéciales françaises
Ancien commandant des forces spéciales et ex-directeur du renseignement militaire, le général Christophe Gomart a récemment publié ses mémoires, Soldat de l’ombre, au cœur des forces spéciales. Il y détaille le mode de fonctionnement des forces spéciales françaises, leur quotidien, leurs missions, leur rapport à la peur et à la mort.
Soldat de l’ombre, au cœur des forces spéciales n’est pas seulement un ouvrage de mémoires classique. Dans ce livre, le général Christophe Gomart lève le voile sur le quotidien des forces spéciales françaises. Créée en 1992, cette unité d’élite de 4 000 membres a pour vocation de mener des opérations secrètes en territoire étranger.
Ancien commandant de ces forces spéciales, Christophe Gomart connaît par coeur ces gens « comme vous et moi » qui font des choses extraordinaires. Au micro d’Europe 1, il présente son livre et revient sur quelques aspects clés de la vie d’un membre des forces spéciales. D’abord son recrutement, au terme d’un stage d’un an où les candidats « sont mis à bout pour voir comment ils réagissent ».
« Quand on part au combat, on estime qu’on ne mourra pas »
Ensuite la peur, dont aucun soldat ne doit s’affranchir, sous peine de devenir un danger pour ses frère d’arme. En opération, cette unité peut être amené à observer, recueillir des informations, détruire un objectif ou « taper une cible ». Capable de se cacher pendant des jours entiers en terrain ennemi, ils savent comment se comporter grâce à l’entraînement : « On recommence X fois un exercice pour arriver au geste parfait, comme ça si quelque chose se passe mal, on sait comment réagir », détaille le général Gomart.
Reste une dimension fondamentale des missions de ces soldats d’élite : la mort. « Quand on part au combat, c’est comme prendre sa voiture : on estime qu’on ne mourra pas, sinon c’est beaucoup plus compliqué de partir », expose Christophe Gomart. Pour autant, la hiérarchie veille à ce que chaque membre des forces spéciales ait bien pris en compte ce risque constant, notamment en les incitant à souscrire une assurance-vie.