Biélorussie : l’Union Européenne ne reconnaît pas Loukachenko comme président
Suite à la prestation de serment d’Alexandre Loukachenko comme président de le République de Biélorussie, l’Union Europénne a refusé de reconnaître sa réélection, mettant en avant des « résultats falsifiés ». Une prise de position forte.
Ce mercredi 23 septembre 2020, Alexandre Loukachenko a décidé, à la surprise générale, d’effectuer sa prestation de serment de président de la République de Biélorussie (son sixième mandat consécutif), malgré la contestation nationale et internationale de sa réélection du 9 août 2020.
« Alexandre Loukachenko a prononcé le serment en langue biélorusse, après quoi il a signé l’acte de prestation de serment, puis la présidente de la commission électorale (…) lui a remis le certificat de président de la République de Biélorussie », a ainsi affirmé l’agence de presse étatique Belta à l’issue d’une cérémonie tenue secrète.
« L’UE ne reconnaît pas les résultats falsifiés »
« Le président sortant, qui affirme avoir gagné avec 80 % des voix, fait de son investiture une opération des services spéciaux, sous protection des forces antiémeute et dans le secret », a réagi Pavel Latouchko, un des leaders de l’opposition biélorusse, en exil.
La diplomatie de l’Union Européenne n’a pas tardé à réagir, en contestant officiellement et fermement le mandat dont se réclame Alexandre Loukachenko. « L’élection du 9 août n’était ni libre ni équitable. L’UE ne reconnaît pas les résultats falsifiés. En conséquence, la soi-disant “prestation de serment” du 23 septembre et le nouveau mandat dont se réclame Alexandre Loukachenko n’ont aucune légitimité démocratique » et « contredisent directement la volonté de larges pans de la population biélorusse », a ainsi déclaré, dans un communiqué, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.