Publié le : mercredi 2 septembre 2020

Venezuela : une centaine d’opposants graciés pour légitimer les prochaines élections

Alors que les élections législatives de décembre 2020 approchent à grands pas au Venezuela, le pouvoir en place a décidé, ce lundi 31 août 2020, de gracier une centaine d’opposants. Parmi eux se trouvent une vingtaine de parlementaires qui avaient participé au coup d’Etat avorté du président du Parlement Juan Guaido. Ce dernier, qui estime toujours être le dirigeant de fait du pays, n’a pas été gracié.

Le Venezuela a annoncé, ce 31 août 2020, la grâce d’une centaine d’opposants au régime de Nicolas Maduro. Le Parti socialiste au pouvoir vise, par cette manoeuvre, à assurer une participation minimum et une légitimité aux élections législatives du 6 décembre 2020, que l’opposition veut boycotter.

Rappelons que Nicolas Maduro a été réélu président du Venezuela en 2018, mais que l’opposition a toujours soupçonné des fraudes. Le président de l’Assemblée Juan Guaido s’est donc considéré dirigeant de fait du pays, en janvier 2019. Il a été reconnu comme tel par une soixantaine de pays, dont les Etats-Unis. Au printemps 2019, il a tenté, avec plusieurs parlementaires, de convaincre l’armée d’abandonner Maduro. Sans succès.

« On ne gracie pas des innocents »

Parmi les personnes graciées figurent notamment une vingtaine de parlementaires, pour la plupart impliqué dans le coup de force de 2019, dont Freddy Guevara, qui avait demandé l’asile à l’ambassade du Chili, et Roberto Marrero, ancien secrétaire général de Juan Guaido. « Nous espérons que ces mesures (…) contribuent à maintenir l’orientation démocratique de tous ces acteurs politiques », a déclaré le ministre de l’information, Jorge Rodriguez.

Mais l’opposition n’a pas semblée convaincue par cette grâce. « Maduro n’est pas président et je ne suis pas délinquant. Si vous voulez contribuer à la paix, accordez le pardon au Venezuela pour l’usurpation de pouvoir », a affirmé le parlementaire Americo de Grazia, après avoir appris sa grâce. Juan Guaido, qui n’a, lui, pas été gracié, a enfoncé le clou, en appelant plus que jamais au boycott : « On ne gracie pas des innocents ni ceux qui ont une immunité », a-t-il déclaré.

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